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Test – Pillars of Eternity II Deadfire, une aventure paradisiaque en mer agitée

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Tout joueur ayant dépassé la trentaine se rappelle de l’âge d’or des RPG heroic fantasy en 3D isométrique des années 80-90. Baldur’s Gate et Icewind Dale ont été les deux licences majeures ayant popularisé le genre. On peut toutefois citer Planescape : Torment, salué par la critique, mais qui n’a pas connu le même succès commercial que ses rivaux. S’ensuit une quinzaine d’années où le feu qui animait le genre s’est lentement consumé jusqu’au retour de « l’élu ». Pillars of Eternity sort ainsi en mars 2015 et connaît un bon succès auprès du public et des critiques. Le jeu propose une aventure épique mais n’est pas exempt de défauts (personnages oubliables, quêtes répétitives, soucis techniques). Ce deuxième épisode, sorti sur PC en mai 2018 et en Janvier 2020 sur console, nous arrive ainsi dans son édition définitive, incluant tous les DLC. Le titre arrive-t-il à confirmer l’essai ?

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Finis les ruines et châteaux, cap sur les îles et tropiques !

Premier constat : l’environnement est bien différent dans ce second volet contrairement au précédent. Exit les forteresses, châteaux, ruines et bonjour bastion de pirates, jungles, récifs. La carte du monde est ainsi un vaste océan où vous naviguerez à bord de votre bateau personnalisé (matelots, armement, ressources). Ce monde recèle de trésors cachés et d’événements qui se révéleront à vous au cours de votre aventure. Cela va de la simple missive pour annoncer l’objectif suivant d’une quête, aux bateaux pirates qui vous abordent et factions rivales en passant par les conversations divines.

Comme dans le précédent opus, vous endossez à nouveau le rôle de Gardien, cet être pouvant plonger dans les âmes et vivre leurs souvenirs. Éothas, le dieu de la lumière et de la renaissance que l’on pensait mort se réveille sous la forteresse du joueur, Caed Nua. Éothas vous laisse sur le seuil de la mort. S’ensuit une conversation avec Bérath, dieu de la mort, des portes et de la Roue de la réincarnation où vous êtes envoyé à la poursuite du dieu de lumière pour découvrir ses intentions. Le jeu offre la possibilité d’importer sa sauvegarde du premier jeu pour prendre en compte les actions et décisions sur le gameplay et l’histoire de Deadfire. Ainsi commence votre aventure pour retrouver votre âme et arrêter un dieu.

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Une partie technique en dents de scie

Les premières heures vont vous permettre de prendre quelques habitudes et voir l’un des gros points noirs du titre : ses temps de chargement. Dès que vous souhaitez sortir d’un lieu ou bâtiment, quitter une ville, changer de quartier,…bref, dès que vous souhaitez vous déplacer en dehors de la carte sur laquelle vous êtes situé, vous avez droit à un temps de chargement. Ces derniers durent généralement une trentaine de secondes mais peuvent facilement monter jusqu’à une minute. Ajoutez à cela les affrontements très fréquents de pirates ou factions rivales impliquant eux-mêmes des chargements ; vous aurez rapidement plus l’impression d’attendre que de jouer. Sur les performances, en tournant sur Xbox One X, j’ai régulièrement eu à subir des freezes, crashs de partie, chute de framerate, etc. Il est d’autant plus regrettable que le jeu ne soit pas optimisé pour la Xbox One X : il faut se contenter d’une résolution en 1080p et de 30 FPS. Malgré tout, le jeu reste l’un des plus beaux RPG en 3D isométrique à ce jour. La direction artistique profite beaucoup de cet univers nettement plus coloré que son prédécesseur. Les environnements sont riches et variés entre jungle luxuriante et entrailles de volcan en éruption en passant par un combat contre un  kraken dans un temple sous-marin. Petit couac : on tombe parfois sur des erreurs ou absences de traduction. Difficile de dire si ces derniers se limitent au portage console ou également à la version PC.

La maniabilité est un autre aspect qui peut rebuter plus d’une personne. La combinaison LT + joystick gauche vous ouvre le menu de votre choix par une roue de sélection. On se retrouve face à une gestion des menus à l’ancienne. Par exemple, les déplacements dans l’inventaire se font grâce à la croix directionnelle. Dès que l’on souhaite déplacer un objet de l’inventaire, le jeu va subir plusieurs « micro-freeze » pour chaque input que l’on fera. Les menus ont avant tout été pensés pour un combo clavier/souris, malheureusement non pris en charge. Les combats ont deux modes de fonctionnement : en temps réel avec pause et tour par tour. Le premier correspond au style original où vous pouvez mettre le jeu en pause pour choisir vos actions et sortilèges. Dans le second, les personnages attaquent l’un après l’autre. Il ne sera possible de faire votre choix qu’au début de l’aventure.

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L’élève a dépassé le maître

Concernant le scénario, il prend un certain temps à se mettre en place. Il faudra une dizaine d’heures pour avoir une bonne compréhension des choix narratifs qui s’offrent à vous. Rapidement, vous tomberez sur des ennemis beaucoup trop fort pour vous et il faudra aller s’entraîner. C’est là que le réel talent d’écriture se cache parmi toutes les quêtes secondaires et tâches que vous trouverez dans les ports et villes du jeu. On va découvrir toute la vie qui anime ce monde au travers de ces peuples, coutumes, architecture et vision du monde de chacun. Ces quêtes apportent tant au lore et à la compréhension du titre que l’on oublie très facilement la trame principale de notre héros. C’est par ce biais que vous ferez la rencontre des forces régissant l’univers de Deadfire. Les Huanas, peuple natif de l’archipel Deadfire, veulent préserver leur indépendance et leurs rites face à aux autres factions. Les Vailliens, représentés par la compagnie commerciale vaillienne, cherchent à profiter des ressources naturelles des îles mais pourrait faire naître un mouvement révolutionnaire. Les Rauatais veulent unifier les îles de Deadfire avec leur nation pour créer un empire Aumaua, quel qu’en soit le prix. Il reste le camp des pirates, en proie à des dissensions internes, si vous souhaitez moins de discussions politiques et plus de corruption.

C’est rafraîchissant de retrouver des quêtes impliquant des décisions parfois lourdes de conséquences. Très vite, on est immergé dans cet univers où les personnages rencontrés se souviendront de vous et conteront vos prouesses et/ou défaites à des personnages que vous ne connaissez pas encore. Chaque décision que l’on prend est importante, aussi petite qu’elle puisse paraître. Vos options de dialogue dépendront des points que vous avez affecté à vos attributs. La réputation que vous vous forgez et votre choix de compétences seront fréquemment questionnés par vos compagnons et les gens que vous croiserez.

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Conclusion

Pillars of Eternity II : Deadfire est simplement le meilleur RPG isométrique de ces dernières années, c’est indiscutable. Par contre, son portage console pèche par ses soucis techniques et ses contrôles qui vous arracheront quelques hurlements bien placés. ll faudra compter une soixantaine d’heures pour boucler la trame principale et c’est sans compter les trois extensions incluses dans la version console. De quoi vous occuper de longues nuits pour une épopée magistrale si vous êtes fan de jeux de rôle à l’ancienne.

Critères d’accessibilité

Contraste élevé (réticule de visée)  Sous-titres avec indications d’ambiance
Taille couleur de police  Identification de la personne qui parle
Marquage des ennemis  Police personnalisable
Interface personnalisable  Couleur de police personnalisable
Couleur minicarte personnalisable  Options d’alerte alternatives (vibration, flash…)
Option daltonisme  Sons ambiants signalés (informe sur présence)
Option Text to speech  
Ralentissement du jeu  

Conditions de Test

  Détails TV4K   Jeu fourni par l’éditeurOui
  ConsoleXbox One X   Temps passé sur le jeu65 heures
  Niveau de difficultéHistoire   Jeu terminéNon
4 Comments

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