Test – Ravenlok, ça crisse au pays des merveilles

Dans cette magnifique variation d’Alice au pays des merveilles de Lewis Caroll, la protagoniste s’avance équipée comme jamais dans cet action-RPG pour terrasser la reine et la malédiction qu’elle a infligée au royaume. Hélas, le fait que Ravenlok soit totalement en anglais le disqualifie directement auprès de nombreux joueurs et joueuses… Même si le niveau requis pour comprendre les enjeux et les quêtes n’est pas si élevé que ça. Non, le principal souci se situe au niveau de la caméra qui s’avère un cauchemar contre les boss. Dommage car la D.A. de ce monde enchanteur et coloré mais corrompu jusqu’à la moelle, ainsi que la galerie de PNJ sont attachantes et donnent envie de se balader encore et encore…

Pas de stress !

C’est pratique les prophéties, non ? Cela permet de demander à une gamine apparue subitement d’abattre la tyrannie de la Reine, de lever la malédiction qui gâte le royaume, de guérir le cancer, de ramener à la vie Herbert Léonard… Non, mais c’est quand même beaucoup demander de la part des personnages du monde de Ravenlok ! On croit rêver. Bon OK, il s’agit évidemment d’un conte de fées, modernisé avec une gamine qui passe à travers un miroir et qui atterrit dans un monde merveilleux sous le joug d’une reine sans merci.

Ravenlok, outre le nom de la contrée, c’est aussi le titre honorifique de l’héroïne censée ramener l’équilibre dans la Force (pour faire court). Pour cela, elle va vite s’armer d’une épée, de sorts et de bombes. Ce qui est marrant, c’est que la jeune fille prend hyper bien d’être dans une réalité parallèle et d’avoir le destin du monde entre les mains. L’ambiance générale est donc plutôt détendue, même si de nombreux périls se dresseront sur sa route. La galerie de PNJ participe à dédramatiser les enjeux, entre les lapins, les gros chats et le peureux hérisson Clyde, difficile de prendre au sérieux la menace qui plane. Pas de stress, tout le monde peut y jouer. 

Merci de votre collaboration… Vraiment, merci !

Dans cet action-RPG à la troisième personne, Ravenlok sera surtout la bonne poire pour des petites quêtes guère développées. Va chercher ci, va zigouiller ça. Cela ne vole pas bien haut. Et comme d’habitude, l’élue doit faire les basses besognes de TOUT le monde pour avoir accès au marchand, à tel objet indispensable pour progresser. La direction artistique enchanteresse fait passer la pilule, et donne envie d’aller plus loin. Par contre, les dialogues ne sont disponibles qu’en anglais, basique certes, mais tout de même excluant.

Note : Avec un patch déployé le 10 mai 2023, l’interface et les sous-titres sont désormais disponibles en français

Des combats de boss concluent certaines missions, se situant dans les arènes plus ouvertes que les couloirs habituels. Par contre, cette ouverture met en lumière la rigidité de la caméra. Cette dernière a une mobilité très réduite, un peu à gauche un peu à droite et c’est tout. Alors quand les boss se retrouvent hors champ, et bien on est dans la panade.

Au-delà de ça, je suis bloqué dans ma progression avec une quête que je ne parviens pas à compléter. J’ai en plus la vilaine sensation que cette mission débloque un truc qui va à son tour débloquer la suite. Rageant. En plus, il s’agit d’une souris qui me demande de lui ramener un gâteau au fromage contre un objet indispensable pour enclencher un mécanisme. Merci la souris de faire passer le sort du monde après son appétit. Bref, j’ai passé mon temps à faire le porteur d’eau pour des missions artificielles qui font plus du remplissage qu’autre chose. Reste une jolie et gentille aventure même pour les plus jeunes ou les personnes peu exigeantes.

J’ai apprécié :

• Magnifique direction artistique
• Un action RPG tout public
• Des personnages rigolos et attachants instantanément
• Interface et sous titres disponibles en français

J’ai moins aimé :

• La caméra dans les combats de boss
• Les quêtes fedex et artificielles

Critères d’accessibilité

Conditions de test