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Test – Spintires: MudRunner

J’ai découvert Spintires : MudRunner pour la première fois à la Gamescom durant le mois d’août et le court moment passé avec le développeur m’a emballé à un point que vous n’imaginez pas. Difficile donc de freiner mon enthousiasme lorsqu’il s’agit de lancer le jeu pour le tester. Tout comme vous, il est possible d’être déçu par un jeu même quand ce dernier nous hype depuis des semaines et la tâche pour proposer un test objectif est d’autant plus rude.

Les débuts sont difficiles

Spintires : MudRunner est à l’image d’un autre titre du catalogue de Focus Home Interactive : Farming Simulator. On comprend très vite l’objectif : livrer la quantité de bois demandée à une ou plusieurs scieries souvent situées à l’autre bout de la map. L’assimilation des mécaniques de jeu prend par contre beaucoup plus de temps et le gameplay recèle de subtilités que l’on apprend à découvrir dans la douleur et la boue. Telle l’optimisation et le roulement de vos récoltes dans la simulation agricole susmentionnée, le joueur cherchera par tous les moyens à se faciliter la tâche pour optimiser son temps dans Spintires. Ce n’est d’ailleurs qu’après trois lamentables parties que j’ai finalement compris mes erreurs.

La réalisation des neuf défis m’a été bénéfique car ils constituent en réalité d’excellents compléments au didacticiel proposé au premier lancement du jeu malgré le fait que le terme de défi puisse suggérer une difficulté accrue. Difficiles ils le sont mais sont axés sur un aspect bien particulier du jeu tel que le franchissement d’une rivière, l’attelage d’une remorque ou le meilleur moyen de grimper une colline sans avoir à faire 10 tonneaux dans le fossé.

On livre du bois et puis c’est tout ?

Le mode de jeu classique propose de prendre le contrôle de 3 véhicules sur une vaste carte où se côtoieront nids de poule, rivières déchaînées, boue, arbres couchés et autre obstacle destiné à vous compliquer la tâche. La première réflexion que je me suis faite en ma qualité de testeur était de déterminer si la présence de ces difficultés était juste là pour nous emmerder ou relevait d’un level-design cohérent. Si la présence d’une station de service, permettant de remplir son réservoir, en plein milieu de notre trajet de A à B est discutable, les environnements sont le reflet d’une intelligence rare en termes de direction artistique au service du gameplay. Oui on va suer sur notre pad pour avancer tous les 30mètres mais on ne se dit jamais : fichtre ils [les développeurs] ont mis cet élément ici pour me compliquer la tâche. J’ai pris plaisir à parcourir en long et en large les six environnements proposés et l’ennui n’a jamais pointé son nez.

La faute à cette même sensation qui m’anime lorsque je passe 3h à labourer mes champs dans Farming Simulator, une envie irrépressible de vouloir atteindre mon but même si je dois passer 30 minutes à tenter de franchir cette portion du chemin de 247 mètres où mes véhicules vont s’enfoncer dans la boue. Spintires s’adresse avant tout à ces amoureux des jeux de niche. Vous ferez inévitablement les mêmes tâches mais vous n’aurez jamais l’impression de revivre la même situation deux fois. Le gameplay se révèle plus complexe qu’il n’y parait : il est possible d’utiliser un treuil pour s’aider de la solidité (ou non !) d’un arbre à proximité, des véhicules sont disséminés sur une carte dont on doit découvrir les endroits cachés via des points de vue, la gestion de notre carburant est primordiale si vous ne souhaitez pas effectuer 35 allers – retours à la station service et la tonne de modules à équiper sur ces véhicules au garage laisse place à de nombreuses synergies intéressantes pour monter votre convoi de l’extrême ultime.

Un moteur physique hallucinant

La gestion de la physique par le jeu est incroyable. L’équipe de Saber Interactive a fait un travail de fou pour rendre nos difficultés à franchir les obstacles crédibles. Oui mes roues patinent dans cette ornière boueuse mais c’est parce que je suis déjà passé par ici avec mon gros camion surpuissant qui n’a fait qu’accentuer sa profondeur sous son poids. Le moindre buisson ou élément naturel se plie au contact de votre jeep, camion ou véhicule utilitaire. Les branches au sol craquent au passage de vos roues. On peut facilement se renverser sous la force de l’eau en tentant de traverser une rivière torrentielle. Tout est cohérent et crédible ce qui empêche le joueur de se sentir frustré. C’est ce que j’appellerais un échec gagnant.

J’ai parfois lâché le jeu car ma patience personnelle atteignait ses limites à force d’essayer d’effectuer mes livraisons de bois mais j’y suis toujours revenu pour finir la tâche à accomplir. Au-delà de son moteur physique qui relève du génie, Spintires : MudRunner profite d’une ambiance graphique soignée. Que ce soit la lumière de vos phares en pleine nuit, la modélisation des véhicules ou des environnements, les effets de brouillard à l’aube, la gestion des salissures sur nos camions, L’ambiance oscille entre fin de journée pluvieuse, tempête de fin du monde, réveil matinal brumeux ou journée ensoleillée, de quoi donner une atmosphère graphique au service de l’immersion : le jeu transpire la sueur, la boue et le froid !

Plus on est de fous, plus on a de camions !

Spintires : MudRunner propose un mode multijoueur qui s’intègre parfaitement au mode solo. Entendez par là que vous lancez votre partie en solo sur l’une des cartes, vous apprenez que votre voisin vient d’acheter le jeu, vous pouvez tout à fait l’inviter dans votre partie puis reprendre là où vous vous étiez arrêté après le départ de votre ami. Jusqu’à trois potes peuvent vous rejoindre. Concrètement, chacun dispose de ses trois véhicules de base et peut débloquer des véhicules supplémentaires sur la map. Chaque joueur gère ses véhicules mais peut interagir avec ceux des autres : remplir le réservoir de carburant si vous disposez d’une citerne, réparer les autres camions, attacher votre treuil au 4×4 de votre ami pour le tirer d’une mauvaise situation. Les synergies sont décuplées à plusieurs et on prend un véritable plaisir à tenter les tracés les plus fous pour rejoindre notre destination.

À qui s’adresse Spintires: MudRunner ?

Difficile de reprocher quoique ce soit à Spintires… La caméra aurait pu être un poil plus pratique à l’utilisation mais au final on s’habitue et le titre pourrait être plus accessible durant les premières heures mais cela enlèverait le charme de la compréhension des subtilités de gameplay. On pourrait lui reprocher son manque de variété dans ses objectifs mais au final c’est ce qui permet au titre de trouver son public. MudRunner fait partie de ses jeux qui nous font passer des dizaines d’heures dessus sans que l’on sache trop pourquoi, juste parce que le sujet traité nous intéresse et fait l’objet de mécaniques intéressantes à l’instar d’un Elite : Dangerous, d’un Minecraft ou d’un Farming Simulator.

Spintires : MudRunner est sans conteste un jeu atypique car c’est la véritable première simulation de convois de l’extrême qui apparaît sur Xbox One. Addictif, intéressant, rageant et jouissif, c’est un jeu de niche qui saura sans aucun doute trouver son public.

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