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Test – Symmetry

Notre vaisseau spatial s’est crashé sur une planète à l’environnement hostile, la poignée de survivants est dans un équilibre psychologique précaire et c’est à nous qu’il reviendra de gérer notre petite troupe de manière à ce qu’elle puisse rejoindre la terre. C’est derrière ce pitch intéressant que se cache un jeu de gestion aux accents de survival horror.

Le temps de trois images fixes nous servant d’introduction au scénario ainsi qu’à la présentation des protagonistes attribués aléatoirement à chaque début de partie et nous serons automatiquement transportés dans le feu de l’action. A l’écran, un visuel dépouillé et très agréable à regarder auquel il faudra néanmoins s’habituer car c’est bel est bien le seul environnement que j’ai pu apercevoir le long des 5 heures que j’ai pu passer avec le jeu. Dès notre arrivée nous sont expliquées alors les principales mécanique de jeu qui consistent à réparer les différents éléments de la station qui vont du frigo à la climatisation ; la gestion de la faim et de la fatigue ; la collecte de ressources et finalement l’apprentissage de compétences.

Commence alors un jeu de patience où nous passerons d’un personnage à un autre pour aller tantôt couper du bois, tantôt sustenter notre estomac bien moins sensible que notre énergie qu’il faudra regagner en dormant dans des pods de régénération. La collecte de ressources, à savoir du bois pour chauffer la station qui n’a de cesse d’être agressée par les frimas et autre tremblement de terre que cette inhospitalière planète nous réserve ; ainsi que des composants qui seront utiles à la réparation et à l’évolution des différents éléments composant la station de fortune ; se fera en sortant de la station, bravant alors le froid intense et nous épuisant donc plus que de raison. En filigrane, quelques textes mal traduits censés nous infuser de la tension que vivent nos rescapés spatiaux alors que des phénomènes paranormaux se manifestent aux abords d’un camarade sur le fil de la vie. Et la vie est précaire quand on est loin de la terre. Un instant d’inattention et c’est la mort pour un de nos camarades qui se serait aventuré bien au-delà de ces forces. La mort qui sera traitée de manière intéressante pour une fois puisque nous pourrons décider alors si c’est la croix ou la fourchette qui fera office de sépulture à notre défunt compagnon, le cannibalisme étant une tactique parfaitement louable histoire de grappiller quelques jours de ressources en nourriture pour les survivants restants.

N’ayant réussi à tenir que 15 jours sur les 30 requis pour mériter un succès, je ne saurais dire si le scénario s’envole vraiment à partir du  16ème jour, par contre je pourrais vous dire que les rebondissements sont « presque » aux abonnés absents jusque-là, grossissant une liste de doléances déjà longue comme le bras d’un orang-outan.

Commençons quand même par le positif car il y en a, comme l’ambiance justement, lointain cousin d’Oxenfree sans en avoir la fougue littéraire. Le style graphique fait mouche et est loin d’être déplaisant, vu le style minimaliste il n’est pas idiot de préciser que le titre tourne comme une balle et ce même lorsque l’on pousse le slider pour passer le temps sur X4 ! Les commandes sont suffisamment simples à comprendre et à mettre en pratique, et le jeu se joue plutôt bien, on prendrait même du plaisir à essayer de faire survivre nos trois petits cobayes de l’espace si ce n’était certains éléments perturbateurs comme autant de grains de sable dans une méchanique pourtant pas bien compliquée.

Premier élément de frustration, les personnages s’arrêtent complétement de fonctionner lorsqu’ils sont sélectionnés, par contre leur jauge d’énergie et de faim elles n’ont pas reçu le mémo et continuent de descendre inlassablement. Ceci ne serait pas vraiment un problème en soit si la navigation des différents éléments de la station était différenciée des personnages, mais non, une pression à droite sur la croix et l’on passe d’un élément à l’autre, stoppant le personnage au passage. Pour palier à cela on dézoome et on revient sur la vue principale, et on passe du temps, et 5 heures après on se demande comment c’est possible d’avoir choisi une navigation aussi pénible pour un jeu de gestion où il faut, par définition, être efficace sur ses sélections et ses actions.

Vient ensuite cette satanée station électrique qui tombe en panne quasiment un jour sur deux… Rien de bien grave, un coup de composant et c’est réparé ! Malgré tout, on passera son temps à dépenser ces composants en réparations plutôt que de faire grandir ses espaces de stockage, plus tard arrivera un ingénieur qui nous permettra d’entamer des réparations, mais uniquement sur la centrale électrique. Mais quand bien même la situation sera devenue tellement précaire que vous aurez tôt fait de consommer un de vos petits camarades, lui-même spécialisé dans une collecte spéciale via l’apprentissage de compétences, cela aura donc comme conséquence de pénaliser deux fois votre équipe.

Passons également sur la progression qui ne me semble pas équilibrée pour le mieux car au bout de mes quinze premiers jours, je n’avais fait qu’augmenter la capacité de mon frigo et les compétences de mon équipage, les ressources prenant tellement de temps à être collectées que je commençais déjà à perdre espoir de pouvoir un jour réparer la radio me réclamant vainement une quantité incommensurable de pièces pour sa réparation, elle se terre peut-être ici l’horreur psychologique ?


Au final, bien que Symmetry se trouve être un jeu de gestion artistiquement intéressant, je m’interroge sur le peu de différences entre chaque session, on abuse assez vite du système de relance de nouvelle partie afin d’obtenir des personnages aux caractéristiques complémentaires dès le début du jeu, s’ensuit dès lors une longue période de spécialisation pour enfin s’enchainer sur de la survie pure tant les éléments se déchainent contre nous. Et au jeu de celui qui aura le plus de patience je ne sors malheureusement que rarement gagnant. En dehors de l’originalité scénaristique quant au cannibalisme des membres tombés raides devant la violence d’un environnement hostile, on se retrouve bien vite devant des parties qui tournent en rond sous couvert d’un scénario horrifique. En ce qui me concerne, je suis plutôt tombé sur du sop’horrifique.

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