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X-Cast #06 – Redout

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Note : Tout est une question de choix. Xcast est pensé pour être consommé au format podcast. Mais si vous ne voulez, ou ne pouvez pas profiter du format audio, nous vous proposons la retranscription écrite intégrale juste ci-dessous.

X-Cast #6 – REDOUT et les jeux de courses anti-gravité

Les claques,  il y a les méritées, les injustes, les cultes (je vous rappelle que Bud Spencer a sorti un jeu video du même nom), les attendues comme celles que TongoToucour va bientôt recevoir, et enfin les inattendues. Et c’est précisément de cette catégorie de baffles, vous comprendrez plus tard le jeu de mot hautement qualitatif qui, à une lettre près frôlait le drame, dont je vais vous entretenir dans ce podcast. Juste une précision, il ne s’agit pas de la fameuse triple baffe qu’Elvis aime distribuer à l’occasion, la première pour calmer son interlocuteur, le seconde pour le calmer et la troisième pour son plaisir.

Bref, il y a bien un type de jeu capable de nous infliger de véritables torgnoles, un distributeur de deutsche qualität à la louche, je veux parler bien sûr des jeux de course anti-gravité.

A la question

« Quel est votre premier jeu de course futuriste à vous avoir mis une énorme pêche ? », la majorité d’entre vous répondra WipeOut, ou pour les vieux gamers devenus chauves : F-Zero.

F-Zero est sorti sur Super Nintendo il y a 28 ans ! Il utilisait le fameux Mode 7, comme Mario Kart, et a enflammé un grand nombre des possesseurs de cette console. Plus tard d’autres déclinaisons sur N64 et Game Cube enchanteront tout autant les fans. Ce jeu a posé les bases du genre et son succès fut tel que sans surprise on retrouva un jeu de course futuriste au lancement d’une autre console, le grand Wipeout de Psygnosis sur la toute première PlayStation en 1995.

Il provoqua une fièvre techno-futuriste qui s’emparera dans la foulée du PC et de la Saturn. C’est le jeu qui me fit à la fois découvrir la 3D et l’électro avec la musique des Orbital, Chemical Brothers, Leftfield, New Order, Prodigy.

Ma première baffle.

Ces deux jeux et bien d’autres ensuite, tels Extreme-G sur N64 et Quantum Reshift sur la première Xbox, m’ont marqués au point qu’aujourd’hui les jeux de course futuristes sont un genre que je place tout en haut de mon panthéon vidéoludique. Voilà pourquoi je jubile à l’idée de vous causer de mon chouchou sur cette génération de console, je veux parler bien sûr de RedOut, développé par le studio italien 34Big Things.

Le point fort de RedOut est sans conteste le level design.

On retrouve les codes classiques dans ses circuits comme les virages surélevés, les loopings, les tremplins, les pistes verticales, les boosters. À noter que j’ai tremblé de bonheur en découvrant les pistes tubulaires comme celles qui m’avaient enfiévrées dans Fzero GX. Mais il y a aussi de l’originalité dans son visuel qui confèrent une identité propre. Outre les portions de piste dites environnementales, sur le sable, dans l’eau et en vol, RedOut utilise une astuce graphique pour indiquer l’angle du prochain virage : vert on fonce, rouge il faudra sortir votre brevet de pilote.

A peine familiarisé avec un environnement, me voilà reparti sur une autre planète : changement radical du look des paysages et des pistes. Le tracé des 45 circuits est incroyable et très varié à tel point que la redondance est quasi inexistante.

RedOut est à des années lumières du photo-réalisme.

J’ai été conquis visuellement par la variété des couleurs sorties tout droit d’un paquet de bonbons, les textures, la multitude des rendus qui changent toutes les dix secondes. On passe des matériaux simples comme le plastique, le verre, le béton aux textures plus complexes comme ces sortes de colonnes vertébrales mécaniques ou d’autres encore plus surprenantes que j’ai fini par interpréter comme de la mue de serpent robot… Oui j’ai beaucoup d’imagination.

Et tous ces éléments reflètent l’environnement, réfléchissent  et diffractent la lumière… c’est un feu d’artifice. Enfin, comble du bonheur pour peu que vous jouiez sur Xbox One X, tout ceci tourne en 4K 60FPS. Je me suis immédiatement senti dépaysé et ce que j’attends de ces jeux, qu’ils m’emmènent loin dans l’imaginaire.

A l’instar des Mario Kart like, les jeux de courses futuristes mélangent la course et la déstabilisations des adversaires. Le joueur a pour cela à sa disposition pléthore d’armes : mitrailleuses, missiles, roquettes, des attaques par télescopage ou encore des flux énergétiques qui handicapent ou diminuent les capacités des rivaux en les ralentissant ou en absorbant une partie de leur énergie. Dans RedOut non.

Ici il n’est pas question de tataner ses adversaires mais d’upgrader son vaisseau. C’est le détail qui change la façon dont on aborde le jeu. En effet, outre arriver premier ou réaliser le meilleur temps possible, l’objectif est de faire progresser ses vaisseaux. On pourra ainsi au fur et à mesure des victoires faire évoluer leurs caractéristiques propres : puissance, vitesse, résistance et stabilité.

Dans un menu spécifique on modifie les power up, des sortes de modules situés sur les flancs des véhicules qui permettront une meilleure adhérence magnétique, des boosts plus longs, des auto-repairs à actionner, à défaut de pit stop, qui sont bien utiles pour remettre à neuf les vaisseaux égratignés par les chocs contre les rebords. Toutes ces petites modifications additionnées les unes après les autres amélioreront les vaisseaux et permettront de finir vainqueur dans des courses initialement impossibles à gagner.

Et c’est précisément ce qui m’a donné envie de relancer le jeu, encore et encore.

RedOut propose les épreuves habituelles

telle la course simple, le chrono, les courses sans aide et les épreuves originales telle que la course boss, une course longue menée sur cinq pistes enchaînées avec des téléporteurs ou encore le dernier homme debout, survie et bien d’autres encore. On y joue en solo, en local sur écran splité ou en ligne.

Le gameplay insiste sur la conduite propre. Cogner les adversaires et les rambardes pénaliseront le joueur. Gare à l’usure du vaisseau qui finira par se détruire si on n’y prend garde. Mais il il y a aussi une dimension tactique. Il faut bien réfléchir quand utiliser les boosts, choisir le meilleur moment pour doubler les adversaires ou anticiper la trajectoire.

Pour ce qui est des sensations de conduite j’ai constaté qu’il y avait principalement deux grandes écoles dans ce genre de jeu : les vaisseaux qui virent à plat et driftent comme dans Quantum Redshift ou F-Zero et ceux qui basculent et qui virent tel les ekranoplanes, ces avions russes à effet de sol, comme dans WipeOut.

Visiblement l’ami Fabrice, coauteur de ce podcast, est toujours coincé sur le podcast de Metro Exodus.

La sensation de tourner à plat ressemble beaucoup à celle ressentie en jets ski. Étant mordu absolu de ce sport mécanique depuis mes treize ans, la similitude entre la physique d’un Quantum Redshift et le pilotage de ces motos marines qui dépassent les 100 km/h est remarquable. Au contraire, dans Wipeout, l’usage des aérofreins fait tanguer et cabrer le vaisseau afin qu’il vire comme un avion jusqu’à ce que le dessous vienne lécher les bordures, bien plus punitif si ces mouvements se font trop tôt, trop tard ou à vitesse trop élevée.

Souvenez vous des virages ultra serrés du circuit Silverstream en mode Rapier.

Précisément le moment où la notion d’antigravite prend tout son sens. Et à haute vitesse on est à la limite du vol, et passer un tel virage nous fait presque ressentir l’écrasement de la force centrifuge.

RedOut a opté pour un pilotage à la WipeOut, mais il a sa propre méthode pour aborder les virages compliqués. Les développeurs ont opté pour le twin stick. C’est lorsque les deux sticks sont actionnés simultanément. Le pouce gauche gère la direction, le pouce droit l’orientation haut bas et le roulis. Pas évident au début mais pas de panique, on y arrive très vite. Une fois la maniabilité maîtrisée vient une énorme surprise.

Comme dans les simulations d’avions de chasse, le pilotage entraine des g positifs ou négatifs, ce qui provoquera un voile noir ou un voile rouge. C’est une idée absolument brillante qui renforce l’immersion et procure les sensations de tenir un manche à balais lors des sauts où l’on doit poser son appareil des centaines de mettre plus loin, tout en évitant des obstacles à l’atterrissage sous peine de ralentissement.

Depuis WipeOut et sa bande son

j’ai un affect particulier pour les OST des jeux vidéos que je ne dissocie plus du plaisir de jouer. Celle de RedOut est orientée techno-trance-house où se distinguent guitare électriques ou samples tribaux et orchestraux. Inutile de vous dire que ça colle terriblement bien au titre. C’est un trip psychédélique qui sans la moindre substance chimique décroche la tête.

Alors n’attendez plus, attachez vos ceintures, commencez à chauffer les tuyères, faites gronder les vibrations du caisson de basse du 5.1, sentez la douce caresse des baffles… et partez !

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