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Test – Yakuza : Like a Dragon, l’épisode de la renaissance ?

Yakuza : Like a Dragon. Ou Yakuza 7 pour les intimes. Cet épisode marque, pour la première fois de l’histoire de la série, l’arrivée d’un Yakuza sur Xbox en même temps que sur les plateformes concurrentes. Il arrive même en exclusivité temporaire sur Xbox Series X|S ! Et quel meilleur épisode pour cette transition que celui-ci ? Nouveau personnage principal, nouvelle ville, nouveau système de combat… Idéal pour faire découvrir cette série à une nouvelle frange de joueurs. Mais le jeu en vaut-il la peine ? Découvrons ça ensemble dès maintenant.

 

L’épisode idéal pour les nouveaux venus

Fini Kiryu Kazuma donc, bonjour Kasuga Ichiban ! D’emblée, que les nouveaux venus se rassurent, seules quelques allusions sont faites aux aventures de Kiryu, mais cela reste très marginal, et surtout, sans avoir fait les jeux, il est clairement impossible de se rendre compte qu’on rate quelques références. Vous ne raterez donc rien en commençant par cet épisode. Je ne rentrerai pas dans les détails du scénario ici, afin de spoiler un minimum. Sachez juste que vous incarnez donc Kasuga, membre de la famille de yakuzas Arakawa, située au bas de l’échelle du clan Tojo. Vous-même n’êtes qu’un simple membre, et vous n’inspirez pas vraiment le respect, que ce soit au sein de la famille ou à l’extérieur. Probable que cela soit dû au côté loser au grand cœur du personnage.

Quoi qu’il en soit, j’étais assez sceptique face au changement de personnage. Comment était-il possible de passer d’un personnage que j’ai côtoyé pendant sept épisodes à un nouveau venu à la coupe de cheveux dégueulasse ? Et je me trompais. Le jeu est certes long à démarrer (comptez bien deux chapitres de 2h pour commencer à être réellement libre de vos mouvements) mais tout est très bien écrit. Ainsi, une fois passées ces quelques heures de mise en situations nécessaires, j’étais réellement attaché à ce nouveau héros, sa famille et aux enjeux qui se dessinaient.

 

Il était une fois…

Un résumé de l’intro en quelques mots ? Un membre de la famille fait une erreur, et quelqu’un doit se sacrifier. Vous en l’occurrence. Après dix-huit ans passés en prison, vous sortez en espérant retrouver votre place au sein de la famille. Mais évidemment tout ne va pas se passer comme prévu… Toute ressemblance avec le premier épisode est probablement totalement volontaire. La suite ne sera que complots, trahisons, honneur, rebondissements et scènes dantesques. Les habitués de la série ne devraient pas se sentir dépaysés ! Et pour les autres, préparez-vous à découvrir une série comme il n’en existe aucune autre dans le domaine du JV. Avec la personnalité de Kazuga, on rentre rapidement dans le bain : le jeu sait être sérieux, mais conserve une bonne dose d’humour. Je me suis ainsi surpris à esquisser un sourire quand une pauvre mamie malmenait mon personnage.

À ce sujet, même si les enjeux restent plus modérés que les derniers épisodes (tout du moins jusqu’où j’en suis rendu, n’ayant pas encore eu le temps de finir le jeu), on retrouvera toujours une distinction entre une quête principale plutôt sérieuse, et certaines annexes complètement barrées. Et pour ceux que le n’importe quoi japonais exaspère, sachez qu’il est toujours présent, mais m’a paru tout de même mieux calibré que dans certains épisodes précédents, avec un bon équilibre entre les quêtes improbables et d’autres vraiment touchantes. Bon attention tout de même, cela reste un jeu typiquement japonais dans un univers japonais. Vous ne passerez pas complètement à côté des quêtes impliquant des hôtesses ou des pervers. Et c’est tant mieux, puisque c’est aussi ça le charme d’un jeu Yakuza.

 

Bastoooooooooon !

Je le disais en introduction, mais pour la première fois, la série abandonne son système de combat beat them all temps réel. Il est troqué pour un système au tour par tour façon JRPG. L’annonce avait fait grand bruit auprès des fans qui s’inquiétaient alors de perdre une part importante de leur série favorite… Et je dois bien avouer avoir douté moi-même. Sauf qu’il faut se rendre à l’évidence : le système de combat en temps réel n’était pas forcément des plus profonds, et il se résumait la majorité du temps à spammer une touche jusqu’à pouvoir déclencher une technique spéciale. Au final, après 7 épisodes (sans compter les spin-offs) basés sur ce système, il était probablement temps de changer !

Cet aspect du jeu est d’ailleurs très bien amené, puisque Kasuga est présenté comme un grand fan de Dragon Quest. Il est donc naturel qu’il crée un groupe (jusqu’à 4 personnages jouables par combat, et évidemment plus que ça à recruter au fil du jeu) pour accomplir sa « quête ». Beaucoup de références sont faites aux grandes sagas du JRPG, et là encore avec beaucoup de justesse et d’humour. Cela permet même d’apporter une certaine variété au niveau des ennemis : puisque l’on « joue » le rôle d’un héros de RPG, on voit les ennemis via sa vision déformée de la réalité. Pour donner un exemple, de simples SDF deviennent au lancement d’un combat des ennemis habillés en sacs poubelle remplis… En conséquence, ils seront donc résistants aux attaques physiques : ou quand l’univers du jeu se mêle habilement au gameplay.

Pour le reste, le système de combat se présente sous la forme d’un tour par tour classique. Une fois un combat enclenché, les personnages auront chacun leur tour une action à effectuer. Attaque normale, attaque spéciale, défense, utilisation d’un objet, « invocation »… Si vous avez déjà joué à un Dragon Quest, on est en plein dedans. Ajoutez à ça un système de faiblesse/résistance, des soins et quelques altérations d’état, et le compte y est ! Du classique donc, mais du classique qui marche bien, surtout que le tout revêt un certain dynamisme grâce à quelques subtilités. Par exemple l’appui sur la touche de défense au moment où l’ennemi attaque permet de diminuer les dégâts encaissés ou l’utilisation (automatique) d’éléments du décor comme arme s’ils sont entre l’attaquant et le défenseur. Simple, mais efficace.

 

Un vrai JRPG comme je les aime

Mais les combats ne sont pas le seul élément du jeu à avoir subit un lifting à la sauce JRPG. De nombreux autres aspects du jeu y ont eu droit également. Tout d’abord, on retrouvera un système de niveau pour vos personnages, et aussi pour leurs jobs. Tout cela vous permettra de monter les statistiques habituelles (points de vie, « mana », force…). Remplir des objectifs secondaires ou répondre d’une manière particulière lors d’un dialogue permettra également de monter d’autres statistiques plus sociales (style, passion…). Ces dernières vous permettront ensuite de débloquer de nouveaux jobs, des quêtes ou même des personnages avec lesquels établir une romance.

Mais revenons aux jobs. Vous reconnaîtrez sans mal la référence à d’autres JRPG. Sauf que cette fois, ce sont de vrais « métiers » qui sont impliqués : musicien, idole, garde du corps, hôtesse, héros… Ces jobs ont tous leur spécialité, comme les attaques de groupe, le soin ou les altérations d’état. Ils ont également leurs costumes associés, et évidemment leurs types d’armes dédiés. Car qui dit RPG, dit équipement. Ici, en plus des protections habituelles, il faudra équiper vos personnages de votre meilleur sac à main, micro, guitare, épée… en fonction de votre job. On notera au passage que l’équipement peut être amélioré ou même crafté à partir de rien, si vous avez les matériaux nécessaires.

Enfin, on trouvera, et c’est une première dans la série, des donjons à explorer. Couloirs à n’en plus finir, coffres, points de sauvegarde ou de régénération, boss de fin de niveau… Là encore tout y est ! On notera d’ailleurs que, même si je n’ai pas encore tout vu, ces donjons sont la partie du jeu qui m’a le moins convaincu jusqu’à présent, tant ils semblent peu inspirés. Mais ceux-ci sont rares, puisque je n’en ai croisé que deux en 25h de jeu. À voir si mon avis évolue en avançant plus loin dans le jeu.

 

 

Un Yakuza sans activités secondaires, c’est comme Bibi qui teste un bon jeu : ça n’existe pas

Et des activités secondaires, je peux vous assurer qu’il y en a. Des tonnes même. Essayons de faire un petit listing (et encore, je ne vais pas tout citer) :

  • Faire monter le niveau de relation avec vos compagnons pour débloquer des dialogues, approfondir votre connaissance de leur passé et leur permettre d’accéder à de nouveaux jobs ? Check
  • Collecte de canettes en vélo façon Pacman en 3D ? はい
  • Golf, baseball, karaoké, mahjong, obscurs jeux de carte japonais ? Oui
  • Des jeux d’arcade (complets, identiques à ceux de l’époque) tels que Outrun, Fantasy Zone, Virtua Fighter 5… ? Ya
  • Des machines à sous/pachinko (non débloqués au moment de mon test, il faudra attendre le patch day one) ? Da
  • Du karting ? Avec tout un système de coupes, d’améliorations des karts et même une intrigue dédiée ? Bien sûr
  • Un mini-jeu de gestion de magasins et de leur personnel ? Avec des actionnaires à contenter au cours de réunions, des emprunts à rembourser et là aussi une intrigue dédiée ? Bien sûr. D’ailleurs, même si j’ai trouvé cette partie tout de même moins sympa que la gestion de bar à hôtesses, j’y ai déjà passé plusieurs heures…
  • Une société de héros à mi-temps avec des tonnes d’objectifs à remplir ? Absolument
  • Plus de 50 quêtes secondaires scénarisées supplémentaires ? Tout à fait !

Vous l’aurez compris, le jeu est blindé de choses à faire. Pas toutes utiles. Pas toutes forcément exceptionnelles (mais aucune complètement pétée non plus), la plupart restent suffisamment fun pour y passer quelques minutes… ou plusieurs heures. Proposer un melting pot d’activités a toujours été une des grandes forces de la série et force est de constater que c’est encore le cas ici. Cet aspect est d’ailleurs même renforcé par les récompenses liées aux mécaniques de RPG, qui poussent à vouloir aller plus loin. Mais rassurez-vous, il n’est pas du tout indispensable pour autant de participer à ces activités secondaires et on peut tout à fait les ignorer.

 

Tout n’est pas rose, mais presque

Il y aurait encore beaucoup à dire sur le jeu. Le fait de découvrir une nouvelle ville, Yokohama, beaucoup plus grande que la Kamurocho que l’on a appris à connaitre par cœur (et qui est présente également de toute façon). Ou encore la justesse de certains dialogues et quêtes, y compris du côté des quêtes secondaires. Ou le simili pokedex à remplir avec tous les ennemis du jeu. Ou la collecte de CD permettant d’écouter des morceaux de l’OST d’anciens titres de Sega (Sonic, Nights, Daytona…). Bref, le moins que l’on puisse dire, c’est que le jeu est complet.

On notera également que le jeu est au moins aussi bavard que les précédents. Toutefois, le sous-titrage en français d’excellente qualité rendra le tout très digeste si vous n’êtes pas allergiques à la lecture (côté voix, il faudra se contenter de l’anglais ou du japonais). On pourra également reprocher au jeu une technique pas folle, tout du moins sur Xbox One X. Rien qui ne va réellement ternir l’expérience, mais quelques ralentissements ici ou là. Le peu que j’ai vu tourner du jeu sur Series X m’a par contre semblé particulièrement propre, mais il faudra attendre une petite semaine supplémentaire pour que je puisse le confirmer sur la version définitive. Enfin, comme tout JRPG qui se respecte, il faudra beaucoup combattre, et la majorité des combats pourra se faire en automatique ou presque. Il ne faut donc pas y être allergique !

 

Le dragon est mort, vive le dragon

Pour ma part c’est donc un grand oui. Je suis à la base fan de la licence, ce qui joue probablement, mais les évolutions profondes de cet épisode auraient pu me perdre en route. Au final, il n’en est rien : on s’attache rapidement aux nouveaux personnages et à leur histoire, le nouveau système de combat est rafraichissant et fonctionne bien et les mécaniques RPG s’insèrent parfaitement au gameplay. Si vous avez toujours voulu donner sa chance à la série, mais avez été rebuté par la peur d’avoir des épisodes à rattraper ou par les nombreux dialogues en anglais, n’hésitez plus. Cet épisode est idéal pour les nouveaux venus, tout en parvenant à conserver ce qui fait le sel de la série pour les puristes. Une réussite qui se permet de poser de nouvelles bases très solides pour la suite. Peu de sagas peuvent se targuer d’y parvenir, surtout après autant d’épisodes.

 

Critères d’accessibilité

  Déficience Visuelle   Déficience Auditive
✘ Contraste élevé (réticule de visée) ✘ Sous-titres avec indications d’ambiance
✘ Taille couleur de police ✘ Identification de la personne qui parle
✘ Marquage des ennemis ✘ Police personnalisable
Interface personnalisable ✘ Couleur de police personnalisable
✘ Couleur minicarte personnalisable ✘ Options d’alerte alternatives (vibration, flash…)
✘ Option daltonisme ✘ Sons ambiants signalés (informe sur présence)
✘ Option Text to speech
✘ Ralentissement du jeu

 

Conditions de test

  Détails TV 4K   Jeu fourni par l’éditeur Oui
  Console Xbox One X   Temps passé sur le jeu 25 heures
  Niveau de difficulté Normal   Jeu terminé Non

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