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JukeXbox – Piste 09 | Darksiders III

Avec JukeXbox, nous vous proposons chaque semaine de découvrir les bandes originales des jeux sortis sur Xbox qui ont marqué l’équipe de la XboxSquad. Cette semaine, Koryah Siha aborde Darksiders III. Attention, cet article contient des spoilers.

Le jour où j’ai appris que Nordic Games rachetait la licence de Darksiders après le démantèlement de THQ, a été pour moi grandiose. L’espoir que les Cavaliers puissent subsister était ravivé et l’annonce de Darksiders III… C’était comme m’annoncer un nouveau Mass Effect ou un nouveau Splinter Cell. C’était juste… ÉNORME. Très attachée à la franchise depuis ma rencontre avec Guerre (oui je préfère les noms en français), je me nourris encore et toujours de tout ce qui touche à cette licence. Et l’un des meilleurs moyens d’y parvenir, en dehors d’y jouer, c’est de me plonger dans leur OST.

“…vous avez été créés pour accomplir un grand dessein… puis laissés sans protection.”

Pour beaucoup, la bande originale de Darksiders II reste la plus mémorable. C’est vrai pour moi aussi, dans le sens où c’est celle vers laquelle je reviens le plus. C’est pourquoi j’ai été déçue dans un premier temps que Jesper Kyd ne reprenne pas le flambeau mais plutôt Cris Velasco, qui était l’un des compositeurs pour le premier opus. Cette petite frustration est restée dans le coin de ma tête jusqu’à la sortie du jeu et s’est maintenue jusqu’à ce que j’entende les notes du menu principal. Elle s’est envolée aussi vite qu’elle était apparue et au final, cette OST est toute aussi admirable. Confiante, j’ai laissé The Horseman m’envelopper. Les Cavaliers étaient de retour. Du moins Fury.

“… ce dont l’Humanité a besoin plus que d’une bonne cachette… c’est d’un protecteur.”

Fury, le troisième Cavalier, la dernière femme Nephilim. Déterminée, imprévisible, aussi sèche que le son de son fouet tranchant, méprisant l’Humanité et obéissant au Conseil Ardent par intérêt personnel et renommée que par réel désir de maintenir une stabilité universelle entre les mondes et les races. L’extinction de l’Humanité lui importe peu et sa seule motivation à l’éradication des Sept Péchés Capitaux est la promesse du Conseil Ardent de la nommer leader des Cavaliers. Voilà comment débute notre aventure avec Fury. Dans son esprit, tout est clair, elle n’est là que pour une seule chose : sa mission. Elle était encore loin de se douter que son existence ne sera plus jamais la même… Sa rencontre avec Luxure l’ébranlera tout particulièrement. Elle ne sera jamais la leader des Cavaliers. Faire agenouiller ses frères serait une insulte à ce qu’ils sont. Moi-même je n’avais pas encore idée à ce moment-là de la métamorphose qui naissait déjà à l’horizon.

“Ils ont besoin d’un protecteur. Et toi tu as besoin d’un nouveau rôle. N’est-ce pas ?”

La musique pendant le combat avec Luxure, en dehors de la Direction Artistique du personnage qui est à tomber, m’a été pour le moins surprenante. Donnant réellement la sensation de danser un tango avec l’adversaire et venant renforcer la grâce du personnage, très droit et au discours interpellant. Au point que l’on comprend rapidement que cet échange jouera un rôle crucial dans le cours de l’histoire et dans la réflexion de Fury.

Celle de Paresse est assez inhabituelle, presque déroutante. Elle mélange chant diphonique et bruits d’insectes, accentuant ainsi le dégoût éprouvé face à cette grosse créature hideuse sur son trône porté par ce qui ressemble à de gros cafards.

En parallèle de cette terre détruite, sombre et hostile, il existe un endroit paisible, la Forge du Façonneur. Un havre de paix bienvenu après parfois de longs et rudes combats. Je l’ai particulièrement aimé, plus douce et fantastique me rappelant l’essence de Darksiders II. Mort marchait presque à mes côtés…

À de nombreuses reprises aussi, et chaque fois que je recommence le jeu, il m’arrive d’aller dans les menus simplement pour écouter le thème de Fury qui est à son image : badass ! On devine qu’on ne veut pas s’y frotter et c’est tout ce que je voulais. Une musique qui reflète sa personnalité et non le fait qu’elle soit un personnage féminin.

Mais la composition qui m’a laissée dans le silence complet est celle de la cinématique de fin, là où tout prend sens. On assiste enfin à l’apogée de ce à quoi le jeu a essayé de nous préparer au fil des combats. La raison même de Fury. Son évolution. Et je ne parle pas de sa puissance mais de son esprit. Elle n’est plus la Fury du début, obéissant au Conseil Ardent et ne souhaitant que sa renommée. Tout n’était qu’une vaste mascarade. Un mensonge. Elle comprend enfin pourquoi les Humains sont si importants à l’Équilibre, pourquoi leurs vies ont été si dures et pourquoi ils ont été livrés à eux-mêmes. L’Humanité peut remporter cette guerre mais pour ça il leur faut un protecteur. Fury. Elle qui méprisait tant ces êtres éphémères… C’est ce qui m’a le plus frappée dans le jeu et ce que j’ai le plus aimé, son évolution. Et alors qu’elle commence à prendre conscience du rôle qu’elle devra jouer, les hordes d’ennemis sont aux portes du dernier bastion de l’Humanité et elles s’apprêtent à mener leur ultime assaut. Les premières notes de violon retentissent et il ne reste plus que les cris des créatures et le son des armes qui s’entrechoquent. Les ordres sont clairs : il ne doit plus rester un seul Humain, il faut alors les mettre à l’abri. Certains doivent rester et combattre quand d’autres doivent partir pour préserver les derniers vestiges d’une race que l’on sait condamnée sans nous. Tout en réalisant qu’un autre Cavalier menait son propre combat, pas très loin… tout proche…

C’est ce genre de moment où tout s’emboîte parfaitement. La musique, les répliques, les révélations. Le genre qui donne des frissons et de la grandeur à une scène, à une histoire, à un personnage.

Violin Theme, quel dommage qu’il ne fasse pas partie de l’OST officielle :

Nous nous retrouvons la semaine prochaine pour un épisode consacré à Dead Rising.

Épisodes précédents :

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