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Le trouble du Jeu Vidéo officiellement reconnu comme Maladie par l’OMS.

joueur

C’était attendu, « l’addiction aux jeux vidéo » est officiellement reconnue comme Maladie par l’Organisation Mondiale de la Santé. Dans sa 11ème révision de la Classification Internationale des Maladies (CIM-11), l’institution inclut en effet les troubles du comportements liés aux JV. Une nouvelle qui fait déjà réagir l’industrie, en attendant sa mise en application, le 1er Janvier 2022.

Un trouble qui ne concerne pas tous les joueurs.

Mais avant de laisser Internet et les joueurs crier au scandale et à l’ineptie, précisons les choses. De quoi parle-t-on au juste ? Selon l’OMS, le trouble du jeu vidéo est « un comportement de jeu caractérisé par une altération du contrôle du jeu, une priorité accordée au jeu par rapport à d’autres activités et une poursuite ou une augmentation du temps de jeu malgré les conséquences négatives qui peuvent en découler ». Autrement dit, l’OMS s’intéresse avant toute chose aux personnes qui perdent pied. Ces joueurs qui, malgré le risque de perdre leur emploi, leur famille ou leur santé, continuent de jouer.

Il n’est donc pas question de considérer tout joueur comme malade. D’ailleurs, pour que ce soit effectivement le cas, il faut que le trouble soit diagnostiqué. Et si on lit clairement les éléments apportés par l’OMS, ce ne sera pas simple.

Pour qu’un trouble du jeu soit diagnostiqué, le comportement doit être suffisamment grave pour entraîner une déficience importante sur le plan personnel, familial, social, éducatif, professionnel ou dans d’autres domaines importants […] depuis au moins 12 mois.

Une contestation de l’Industrie

Suite à cette information, l’industrie tout entière s’est évidemment exprimée. Ses représentants ont ainsi fait valoir qu’il était nécessaire de poursuivre les recherches avant de parvenir à une conclusion sur la question. C’est d’ailleurs pour cette raison que les représentants de plusieurs pays ont appelé aujourd’hui à repenser leur décision. Voici ce qu’a déclaré l’Entertainment Software Association (ESA)

L’industrie mondiale du jeu vidéo – y compris des représentants de toute l’Europe, des États-Unis, du Canada, de l’Australie, de la Nouvelle-Zélande, de la Corée du Sud, de la Corée du Sud et du Brésil – a appelé aujourd’hui les États membres de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) à réexaminer rapidement leur décision d’inclure le « Trouble du jeu » à la 11e édition de la Classification internationale des maladies (CIM-11). L’OMS est une organisation appréciée et ses directives doivent être fondées sur des examens réguliers, inclusifs et transparents soutenus par des experts indépendants. Le ‘trouble du jeu’ n’est pas basé sur des preuves suffisamment solides pour justifier son inclusion dans l’un des outils normatifs les plus importants de l’OMS. »

Principal inquiétude affichée par l’industrie ? Celle d’un mauvais diagnostic potentiel auprès d’un milliard de joueurs de jeux vidéo de par le monde. Cela conduirait de facto à une mauvaise prise en charge des troubles et donc à une réponse inadaptée.

Bien évidemment, il est difficile de penser qu’il n’y a pas d’intérêts économiques derrière ces belles intentions. Combien de parents pourraient supprimer les JV de l’éducation de leurs enfants ? Comment la presse, ayant à disposition un support solide, appuyé par l’OMS, traiterait-elle le média lors de faits malheureux ? Des risques de voir le jeu vidéo être accusé à tort ou à raison de nombreux maux chez les plus sensibles existent bien évidemment. Et cela ne bénéficierait sans doute pas à l’industrie.

Des ressources de par le monde

Pour aller plus loin que l’annonce simple de l’OMS, il faut bien comprendre que cette décision n’est pas évidente à prendre. A regarder précisément les études menées un peu partout de par le monde, les preuves d’une addiction n’existent pas. Il n’y a rien aujourd’hui qui puisse soutenir le fait que les Jeux vidéo soient au cœur d’un problème comportemental. Il s’agit, toujours selon ces études, davantage de l’expression d’un mal plus profond. Néanmoins, si cette décision est prise c’est que d’autres signes existent.

Ceux-ci ne sont pas quantifiables. Du moins, pas au niveau d’une étude. Néanmoins, le nombre de spécialistes qui soulignent une augmentation de ces comportements anormaux est important. Aucune donnée ne semble disponible pour étayer ce ressenti, mais il suffit de s’adresser aux professionnels des centres Français. A Rennes, à Nantes, à Paris, un même discours se fait entendre : oui, de jeunes gens sont aujourd’hui en danger et présentent des troubles ou une pratique excessive des jeux vidéo. L’OMS répond donc à cette attente des praticiens qui ont besoin d’un cadre pour travailler sereinement.

Faut-il pour autant lâcher des mots si durs sur le média ? La santé des plus jeunes n’est-elle pas un enjeu suffisant pour imposer un cadre, même sans fondement scientifique prouvé ? Ce ne sont pas des questions auxquelles il est aisé de répondre. C’est un sujet loin d’être simple donc et où tout se mêle un peu. Alors, avant de s’enflammer et de tirer à boulet rouge sur l’OMS, gardons notre calme. Les experts doivent désormais se faire entendre et il est encore temps de faire changer d’avis l’Organisation Mondiale de la Santé… si d’aventure cela était nécessaire.

Et pour ceux qui veulent creuser le sujet, nous vous renvoyons vers une précédente tribune : Addiction et Jeux vidéo : L’épineuse question

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