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Test – Lost Ember, ou quand Journey et Abzu ont eu un bébé

Parfois, dans ce monde de brutes, on souhaite s’évader et juste vivre une belle histoire. Pas de flingues, pas de morts, pas de boss. Juste des petits animaux mignons et la nature. Si c’est ce que vous cherchez en ce moment, ça tombe plutôt bien car c’est exactement ce que nous propose Lost Ember. Mais est-ce que le pari est réussi, ou est-ce que ça aurait été mieux avec des explosions et des aliens à buter ? Je vais tenter de vous donner des éléments de réponse. Et puisqu’on parle d’animaux, je vais mettre des expressions animales un peu partout. C’est comme les Pokemon, il ne tient qu’à vous de toutes les retrouver !

Qui a peur du loup ? C’est pas moi, c’est pas moi. C’est peut-être vous !

Après cette grosse référence sortie tout droit des enfers, il est temps de revenir à nos moutons. Dans Lost Ember, vous jouez une louve, guidée tout au long de l’aventure par une boule de lumière douée de parole. Très rapidement, on apprend que vous faisiez tous les deux partie de la même tribu. Et donc que lors de votre mort vous auriez dû rejoindre la Cité de la Lumière. Sauf que visiblement, puisque vous êtes toujours là tous les deux, quelque chose n’a pas dû se passer comme prévu ! Charge à vous donc d’explorer le monde pour en apprendre plus sur votre passé et les raisons de votre réincarnation…

Ce point de départ, somme toute assez classique (on n’est pas loin du coup de l’amnésie !) va permettre au jeu de se dévoiler progressivement. Ne vous attendez toutefois pas à des rebondissements incroyables ou un scénario alambiqué. Ici, comme sur tout le reste du jeu, le mot qui me paraît caractériser le jeu au mieux est « apaisant ». Lost Ember se parcourt de bout en bout sans obstacle ou frustration. Et si le scénario propose peu de surprises, la narration (via des flashbacks en hologrammes commentés par les suppositions de la boule de lumière qui vous accompagne) est suffisamment bien dosée et racontée pour avoir toujours cette envie d’aller plus loin. Ne serait-ce que pour vérifier si nos suppositions sont correctes et que l’on n’est pas pris pour un lapin de 6 semaines.

Un walking simulator de plus ? Pas tout à fait

Côté gameplay, les actions sont très peu nombreuses : vous pouvez courir, marcher et pas beaucoup plus… en forme de loup. Le gimmick principal du jeu repose sur un concept simple et attrayant : la possibilité d’incarner tous les animaux que vous croiserez. Sans trop spoiler, cela va de petits animaux pouvant passer dans des tunnels autrement inaccessibles à d’autres pouvant planer ou encore nager… Avec plus de 15 types d’animaux différents à contrôler, le renouvellement se fait tout au long du jeu de manière naturelle. Cela permet de voir le jeu sous plusieurs angles et de faire varier de manière originale un gameplay très simple. Et si les actions possibles restent limitées aux seules possibilités réelles du bestiau, on prend toujours plaisir à découvrir une nouvelle « forme ». Ajoutons le fait que (presque) chaque forme animale est un plaisir à contrôler et on n’est pas loin du carton plein.

Point de combat ici. Juste de l’observation, de l’exploration et de la contemplation. À noter d’ailleurs, chaque animal dispose de quelques mimiques spécifiques, accessibles depuis les boutons du D-pad. Totalement inutiles, ces mimiques sont toutefois là encore un plaisir à découvrir, certaines étant vraiment choupi ! Histoire d’aller toujours plus loin dans l’inutile, donc indispensable, sachez qu’il existe carrément des bestioles ne servant à rien d’autre que peupler l’univers du jeu. Mais même s’ils ne permettent pas d’avancer dans le jeu, qui n’a jamais rêvé d’incarner un caneton tout mignon ?

 

Beau comme le coq du village

À ce niveau du test, je pense que vous aurez compris qu’il faut accepter le fait que le jeu nous invite à la contemplation. Ainsi, le monde est composé de grandes zones semi-ouvertes que l’on est libre d’explorer à notre guise, en fonction des possibilités de différents animaux. Et, pour autant que l’on accroche à la DA, ces zones sont magnifiques, avec des panoramas qui flattent la rétine. Qui plus est, contrairement à mes craintes initiales, la variété est suffisamment présente. Par contre, ne faites pas attention à mes screenshots, volontairement pris uniquement sur le tout début du jeu. On notera au passage que tout cela est renforcé par un environnement sonore particulièrement réussi, avec juste ce qu’il faut de musique pour accompagner nos pérégrinations.

C’est donc avec un plaisir non dissimulé que j’ai farfouillé un peu partout. A la recherche des (trop) nombreux collectibles du jeu, certes. Mais surtout pour passer plus de temps dans cet univers onirique et trouver le moindre petit indice sur le passé des 2 personnages ou leur civilisation, ou encore un des animaux « cachés ». Quoi qu’il en soit, il est tout à fait possible pour les moins patients de parcourir le jeu en ligne droite. Vous passerez à côté de quelques détails, et c’est probablement un peu dommage. Mais cela ne vous empêchera en rien de profiter de la majorité de ce qu’il a à offrir.

Un ours mal léché ?

Si j’ai donc été emballé par la représentation du monde de Lost Ember et, de manière plus surprenante, par son gameplay, tout n’est malheureusement pas rose. En particulier, la technique du jeu est un peu à la ramasse. Je ne sais pas ce qu’il en est sur One S, mais sur One X le framerate bat de l’aile très régulièrement. Crions haro sur le baudet car on tombe même parfois si bas que cela en devient désagréable. Est-ce que c’est catastrophique ? Non, car cela arrive rarement et ne dure pas. Mais cela gâche quand même un peu le plaisir de la découverte lorsque cela se produit. Il est même possible que cela soit un point rédhibitoire pour les plus sensibles, même si le framerate est moins primordial ici que sur un jeu d’action frénétique…

Le reste des points noirs relève pour moi plus du chipotage que de défauts réellement impactant. Les animations ne sont pas au niveau des derniers AAA sortis (surprenant n’est-ce pas ?), quelques rares murs invisibles peuvent s’avérer frustrants et, comme déjà évoqué, le scénario est peut-être un peu trop convenu… Pas de quoi fouetter un chat non plus.

 

Biché comme un pou

Difficile d’aller beaucoup plus loin sans spoiler. Mais vous avez probablement déjà compris que j’ai été particulièrement happé par le jeu. J’ai parcouru avec plaisir ses plaines balayées par le vent, et ce quel que soit l’animal contrôlé. Ainsi, si vous avez aimé Journey ou Abzu, dont il reprend beaucoup de traits, ou de manière plus générale si vous souhaitez un jeu calme, rempli d’animaux mignons et de beaux panoramas, n’hésitez pas. Certes le jeu est court, et on sent bien que les moyens derrière ne sont pas ceux d’un AAA. Mais ça fait vraiment du bien de rencontrer des jeux qui ne cherchent pas à tout prix à nous éblouir par des artifices, et nous proposent juste un beau voyage. En revanche, si vous cherchez à vous défouler, n’achetez pas ce jeu sous peine de vous retrouver le bec dans l’eau !

Critères d’accessibilité

  Déficience Visuelle   Déficience Auditive
✘ Contraste élevé (réticule de visée)  Sous-titres avec indications d’ambiance
Taille couleur de police Identification de la personne qui parle
Marquage des ennemis  Police personnalisable
Interface personnalisable  Couleur de police personnalisable
Couleur minicarte personnalisable  Options d’alerte alternatives (vibration, flash…)
Option daltonisme  Sons ambiants signalés (informe sur présence)
Option Text to speech  
Ralentissement du jeu  


Conditions de test

  Caractéristiques TV4K HDR OLED   Jeu fourni par l’éditeurOui
  ConsoleXbox One X   Temps passé sur le jeu7 heures
  Niveau de difficultéN/A   Jeu terminéOui

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