C’est chaleureusement accueilli par le staff de Focus Entertainement lors de la Gamescom 2022 que nous nous installons pour tester Evil West en avant première il y a quelques jours. Dans un stand en pleine effervescence, les rendez-vous comme les présentations s’enchainent. Les journalistes de différentes rédactions se succèdent avec plus ou moins de succès in-game. Notre tour arrive finalement et nous allons pouvoir enfin poser nos mains sur le pad et s’essayer à ce titre dont nous ne savions que peu de choses et qui ne nous inspirait guère. Terrible erreur !
Vos amis ont un taux de mortalité très élevé.
C’est dans le deuxième acte du jeu que nous sommes propulsés directement (le premier servant de tutoriel visiblement) pour découvrir le titre. Nous faisons vite face aux principaux protagonistes de l’aventure. Acerbes envers un individu emprisonné dans un cercueil et cache-poussières crasseux sur le dos, ceux-ci voyagent dans un paysage désertique. Les répliques fusent, empreintes de virilité sinon de menaces. Entre la cariole qui peine à avancer dans un désert rocailleux et les winchester solidement arnachées sur le dos, pas de doute, on est dans un western pur jus. Ne manque que l’harmonica (désolé si je vous ai mis la musique dans la tête) sinon on y est !
Mais ces chasseurs de primes ne courent pas après les voleurs et leur prisonnier n’est pas commun puisqu’il s’agit d’un vampire ! D’où le cercueil… Joyeux mélange d’univers que voilà mais qui fonctionne à merveille. Une fois manette en main et comme dans tout TPS qui se respecte, nous sommes vite en milieu familier. Rien d’inhabituel hormis l’absence de rechargement (c’est automatique, cool) et l’ensemble cible le plaisir de jeu sans se soucier du reste.
Et c’est là que Evil West vise juste ! Loin de vouloir proposer un scénario profond et intriguant, très loin de vouloir révolutionner le genre du TPS, Evil West se repose intégralement sur son gameplay et c’est parfait ! Nerveux, rapide et violent. Oui, quelques énigmes vous demanderont une poignée de secondes pour vous permettre de progresser, oui vous aurez à trouver le meilleur cheminement pour avancer mais rien de bien compliqué n’entravera jamais votre quête afin d’exterminer cette engeance démoniaque.
Les détraqués, ça n’explosent pas au premier rayon de soleil, même s’ils sont salement pétés de la tronche !
Fluide, rapide et très réactif au combo clavier/souris comme à la manette, le titre est un joyeux défouloir totalement décomplexé où nous massacrons des minions qui peuvent survivrent au soleil en surface comme des espèces intermédiaires en sous-sol voir pire. Bien sûr, une fois sous terre, les formes plus avancées et dangereuses d’esclaves nous font face et je ne vous parle même pas des vampires supérieurs qui sont d’un tout autre niveau.
Pas de soucis. Entre une carabine terriblement précise et meurtrière ainsi qu’un gantelet destructeur au corps à corps (qui ne demande qu’à être amélioré), le ménage est vite fait.
Bonjour, les tartines de phalanges c’est ici ? Oui, vous en voulez combien ?
Les découvertes en explorant les tunnels comme les combos durant les phases de combats nous font bien vite gagner un niveau et nous permettent de découvrir l’arbre de compétence. Celui-ci nous offre nombre d’amélioration tant sur le tir à distance que sur les coups au corps à corps. Et ces derniers sont particulièrement destructeurs ! Parcourant le dédale labyrinthique qui s’offre à nous, un tout autre décor s’étale sous nos yeux, magnifique, immense et minéral. En complète opposition aux structures de bois des western de surface, celui-ci reflète instantanément l’histoire d’une espèce millénaire et immortelle…jusqu’à l’invention de la Winchester !
L’avis de Zayow :
J’attendais très peu d’Evil West, et pourtant, le gameplay est juste excellent. Après avoir discuté avec le développeur qui est passionné par son jeu il m’annonce que cette démo utilise à peine 20% du potentiel du titre. Une multitude d’armes sera donc à notre portée une fois le build complet installé dans nos consoles. En effet, nous n’avons pu utiliser qu’un fusil de chasse fichtrement efficace ainsi que les deux gros poings de notre protagoniste. Cependant, plus tard dans le jeu, nous aurons la possibilité de débloquer d’autres armes comme des poings électriques ou encore un fusil à pompe.
Si l’histoire semble au premier abord anecdotique, c’est surtout parce que Evil West mise vraiment tout sur le gameplay qui est plus que jouissif manette en main. De plus, le développeur a confirmé qu’il sera possible de parcourir entièrement le jeu en coopération, autant dire que cela semble très prometteur. Malheureusement, nous n’avons pas pu tester le titre à deux joueurs sur cette version là.
Au final, c’est une bonne situation ça, chasseur de vampire ?
Misant avec justesse sur l’action et un gameplay terriblement efficace et jubilatoire, Evil West se révèle une énorme surprise pour nous et laisse présager du meilleur dans le genre. S’orientant sur une expérience d’une douzaine d’heures intense, il saura très probablement trouver son public et nous avons hâte au sein de la rédaction de remettre la main dessus. Brutal, sans concession et ne s’handicapant pas une seule seconde d’un scénario ou de mécaniques alambiquées, Evil West nous invite à une aventure sanglante qui ne connaitra de fin, qu’une fois le dernier des vampires vivant en ce monde renvoyé d’où il vient. Et où il aurait dû rester.
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