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Test – Trenches, échappez à l’enfer des tranchées

S’il souffre d’une technique et d’une finition en retrait par rapport à d’autres titres du genre, Trenches s’affirme comme un efficace jeu d’horreur où vous n’avez pas fini de sursauter. Le contexte horrible de la Première Guerre mondiale vous invitera bien vite à évoluer au sein d’une psyché ravagée autrement plus cauchemardesque. Celle du protagoniste. Susceptible de vous faire bondir de votre canapé, Trenches ne laisse pas indifférent. Si vous aimez par dessus tout vous faire peur, laissez-lui une chance. Si le genre vous indiffère, passez votre chemin, sauf si 1000G rapides vous motivent assez pour tenter cette courte aventure très perfectible.

Note du testeur : Publié le 20 janvier dernier sur le store, la version Xbox de Trenches fournie par l’éditeur souffrait malheureusement de nombreux bugs, rendant presque injouable le titre. Sachant que le développeur travaillait seul sur un patch, nous avons pris la décision d’attendre une version stable pour rédiger ce test.

Quand les bombes tombent, les tombes s’ouvrent

Créé par une seule et unique personne, Ryan de Streelkril Studio et inspiré d’une histoire vraie, Trenches vous place dans la peau d’un soldat séparé de son unité en pleine Première Guerre mondiale. C’est perdu dans le dédale labyrinthique des tranchées allemandes que vous vous retrouverez seul. Survivre, il n’y a plus que ça qui compte. La photo de votre famille que vous trouverez dans vos poches dès le début du jeu vous motivera un peu plus si besoin est, à tout tenter pour sortir des tranchées adverses.

Un soldat ne se bat pas parce qu’il déteste ce qui se trouve devant lui. Il se bat parce qu’il aime ce qu’il y a derrière lui.

Trenches

Ne vous laissez pas abuser par la vue à la première personne et la présence d’arme dans les mains de votre avatar sur certains screenshots dans ce test, nous ne sommes pas dans un FPS. Loin de là. Trenches est un jeu d’horreur où la fuite et la dissimulation sont au cœur de l’expérience. Déambulant dans un décor à la palette de couleurs très limitée, vous aurez l’occasion d’interagir avec quelques (trop rares) objets. S’ils sont les seuls éléments apportant quelques indices sur le lore du jeu, ils ne seront jamais véritablement utiles, contrairement à la carte ou les pinces coupantes.

Notez qu’ouvrir votre inventaire pour consulter la carte ne met pas le jeu en pause et que vous devez impérativement savoir où vous êtes car votre position n’est pas indiquée dessus. Des indices sur les murs peuvent vous aider à vous repérer mais ils sont difficilement perceptibles. Attendez-vous à tourner en rond trèèèèèèèès souvent.

Ça va trancher chéri !

Vous aimez le gore et l’horreur ? Vous allez être servis. Entre les tripes étalées au milieu du chemin, les cadavres disséminés dans divers recoins et les jumpscares qui vous prendront (forcément) par surprise, vous n’avez pas fini de frissonner. La modélisation n’est pas parfaite loin de là, mais l’ambiance est pesante et on comprend bien vite que vous maintenir dans un état de stress permanent est le but des développeurs. Néanmoins au fil des runs, l’aspect horrifique s’atténue très vite, la surprise s’efface et la monotonie de l’environnement n’aide pas à renouveler l’immersion.

Passé la découverte de votre terrain de jeu, vous découvrirez rapidement quels sont vos objectifs. Outre vous échapper de cet enfer qui reste votre but ultime, vous n’y parviendrez qu’en dénichant des poupées représentant des bébés que vous entendrez geindre au loin. Si l’ambiance était déjà stressante, les pleurs de ces poupons en remettent une couche.

Au nombre de neuf, ces poupées ne peuvent être repérées qu’à l’aide de leurs sanglots, plus ou moins forts selon la distance. Et s’il venaient à se tarir, l’utilisation de votre sifflet les relancera immédiatement, comme répondant à votre appel. Mais… Aussitôt la seconde poupée récupérée, le jeu bascule définitivement dans le cauchemar et dévoile votre antagoniste principal. Sanguinolente allégorie de vos peurs et de la mort, cette monstruosité sur pattes n’aura dès lors de cesse de vous traquer et son étreinte vous sera irrémédiablement fatale. Un bon conseil, si elle est vous débusque, courez et cachez-vous !

Sous les bombardements, le silence est votre meilleure arme

Le bruit. C’est LA mécanique principale de Trenches. Beaucoup de vos actions ou de vos mouvements feront du bruit et attireront systématiquement le monstre. À vous de rester le plus discret possible. Marcher sur des planches de bois ou de la terre battue n’auront pas les mêmes répercussions. Courir ou se déplacer accroupi non plus. Si la créature a l’ouïe particulièrement fine, elle n’est pas pour autant silencieuse. Vous détecterez sans mal le bruit pesant et lourd de menace de ses pas.

Tantôt lente, tantôt rapide, voir silencieuse quand elle est à l’affût, vous la repérerez rapidement et saurez l’esquiver. Merci à une spatialisation sonore plutôt efficace, du moins si vous jouez au casque. Si des cachettes existent, elles sont relativement peu nombreuses donc privilégiez la fuite ou plus simplement la discrétion.

Attention, utiliser votre sifflet réhaussera les pleurs des bébés mais rencardera immédiatement la bestiole sur votre position. Un joujou à double tranchant en somme. Comme votre avatar ne peut courir que sur de courtes distances avant de s’essouffler, faites attention et tendez l’oreille.

Un gameplay et une technique à revoir

Développé par une seule personne et handicapé à sa sortie sur Xbox par de nombreux bugs, Trenches conserve beaucoup d’imperfections. Si les graphismes ne sont pas particulièrement jolis et surtout monotones, la maniabilité (au moins à la manette) est loin d’être optimale. Mention spéciale quand vous tenterez de ramasser un item au sol avec la bestiole qui arrive dans votre dos. Sueurs froides garanties ! Dans le même ordre d’idée, j’ai souvent été confronté à des soucis liés au bouton « B » permettant de basculer entre la position debout et accroupi. Et forcément toujours dans des moments de stress et à proximité immédiate de la créature pour bien faire.

Le faible nombre d’items qui peuvent réellement être utilisés et qui intègrent votre inventaire auraient mérité aussi d’être appelés directement via des raccourcis de la croix directionnelle. Pourquoi obliger le joueur à ouvrir un inventaire lent et superflu ?

Un détail mérite plus que tout autre d’être exposé. Trenches ne vous autorise qu’une seule et unique sauvegarde placée automatiquement au moment de la découverte du premier poupon. Si jamais la créature vous attrape par la suite, vous devrez systématiquement tout recommencer depuis ce point là, même si vous en aviez trouvé 8 sur 9. Toutefois, les chasseurs de succès seront aux anges, les 1000G peuvent être récupéré sans ramasser une seule poupée, donc sans devoir se cacher ou fuir, le tout en moins de dix minutes. Un mode « No JumpScare » est également disponible dès le début du jeu pour les plus peureux d’entre vous mais n’en supprime qu’une partie. Il n’y a aucune raison que vous non plus, vous ne sursautiez pas un minimum durant l’heure que vous demandera le jeu si vous trainez un peu.


Critères d’accessibilité

  Déficience Visuelle   Déficience Auditive
✘ Contraste élevé (réticule de visée) ✘ Sous-titres avec indications d’ambiance
✘ Taille couleur de police ✘ Identification de la personne qui parle
✘ Marquage des ennemis ✘ Police personnalisable
✘ Interface personnalisable ✘ Couleur de police personnalisable
✘ Couleur minicarte personnalisable ✘ Options d’alerte alternatives (vibration, flash…)
✘ Option daltonisme ✘ Sons ambiants signalés (informe sur présence)
✘ Option Text to speech  
✘ Ralentissement du jeu  

Conditions de test

  Détails TV4K/1080p   Jeu fourni par l’éditeurOui
  ConsoleXbox Series X|S   Temps passé sur le jeu4 heures
  Niveau de difficultéN.C.   Jeu terminéOui
2 Comments

2 Comments

  1. Pandakass

    14 février 2023 at 8h35

    Wow. Un mécanisme simple,une histoire simple, mais simplement avec cela on peut avoir des sueurs froides.😅 ce jeu me rappelle un peut FNAF, car nous somme un homme sans défense, on ne peut rien faire contre les monstres.🧌

    • Niko1664

      14 février 2023 at 9h33

      Yep. On peut aussi faire un parallèle avec Alien Isolation. La fuite et les cachettes sont les seules solutions. Mais comme dans l’exemple, une fois les mécaniques de comportement de « l’ennemi » connues, ça passe. Reste l’horreur de la situation et les jumpscares plus ou moins efficaces selon la sensibilité de chacun pour ce genre de jeu.

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