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Test – Crackdown 3, ou le Terry Crews Simulator 2019.

Crackdown-3-Cover-MS

Comme il est délicat d’exister dans la galaxie des exclusivités Xbox aux cotés de mastodontes tels Halo, Gears of War, Forza et même Fable. Crackdown fait office de vilain petit canard, non pas que cette licence soit particulièrement mal aimée (quoi que) mais j’ai l’impression qu’elle laisse plutôt indifférent. Alors quand Crackdown 3 est annoncé, retardé plusieurs fois, cela n’encourage pas à l’optimisme béat. Loin s’en faut. Toujours est-il qu’il est enfin disponible, doté d’un solo et d’un multijoueur. Alors, que vaut ce troisième opus qui aura pris son temps à nous parvenir ?  C’est ce que je vous propose dans le test de la campagne de Crackdown 3.

Crackdown 3 nous embarque dans une sempiternelle histoire du héros dernier rempart de la justice face à une menace vraiment pas gentille du tout. Et je vous le donne en mille, les méchants projettent de TOUT détruire sur Terre parce que… ben, c’est leur boulot/hobby/destin ? Choisissez. Bref, vous l’aurez compris, le scénario est juste un prétexte. Personnellement, cela ne me dérange en rien. Gavé de films d’action des années 80, cela me rappelle ma jeunesse VHS. La campagne se lance en fanfare sous la forme d’une cinématique bien fichue, avec Terry Crews en chef d’orchestre. Celui-ci cabotine joyeusement, en fait des tonnes avec ses mimiques et sa gestuelle « over the top ». J’adore. Alors je me prends à rêver. Exit le sérieux désespérant des opus précédents, Crackdown prendrait-il un virage parodico-rigolo-décomplexé ? (un peu comme Saints Row en son temps ou Sunset Overdrive). Hélas, mille fois hélas, non. Pendant les 8 heures que m’a duré la campagne, le prologue est le seul moment qui m’a fait lâcher des sourires. La suite est de l’action non stop, et ce n’est pas les quelques grossièretés lâchées par les voix-off qui auront stimulé mes zygomatiques. Dommage. Mais ce n’est pas grave, ce n’était qu’un rêve.

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50% Terry, 50% Crews, 100% Agent

Crackdown 3 est un TPS en monde ouvert. Et la première tâche du joueur sera de choisir son avatar. Outre Terry Crews, on peut choisir quelques agents assez peu charismatiques. Je suis peut-être trop durs avec ces bons petits soldats… non parce que entre temps, j’ai refait un rêve, et le tour de mes VHS. Quitte à faire un jeu doté d’un scénar nanardesque, ce serait le pied de reprendre les traits de tous nos héros d’antan. Stallone, Schwarzy, Sigourney « Ripley » Weaver, Kurt « Snake » Russel, Bruce Lee, Chuck Norris, JCVD, Dolph Lundgren, Mister T, Linda « Sarah Connor » Hamilton… Avouez, cela aurait une sacrée gueule. Surtout que, avec la technique du Cel shading, les visages des agents sont assez bien réalisés. Mais passons, j’ai encore laissé mon esprit divaguer trop longtemps. Inutile de préciser que j’ai choisi Terry.

L’action se déroule sur New Providence, une île fictive pas bien grande, avec ses bidonvilles, ses quartiers chics, ses centres industriels. Tenue par une organisation criminelle, ce sera à vous de déloger son leader et ses 9 sbires. Encore faut-il les identifier. A l’instar de Ghost Recon Wildlands ou Assassin’s Creed Odyssey, il faudra « enquêter ». Comprenez ici détruire les infrastructures, camps et autres usines. Sans plus de fioriture d’ailleurs. On se balade, on voit un nouveau site à défoncer et c’est parti Bibi. Autant d’occasion de gun fights bien bourrins, de plus en plus jouissifs à mesure que votre agent progresse en niveaux (voir plus loin dans le test). Une fois identifiées, ces cibles prioritaires donnent lieux à des combats plus massifs encore et changeront quelque peu de l’ordinaire.

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Vos désirs sont des orbes

Bien que ce soit le troisième épisode, votre agent repart de zéro au niveau de ses 5 compétences. L’agilité, le tir, la force, l’explosif et la conduite. Le must ? Cela est délicieusement justifié dans le tout début du scénario par l’utilisation du célèbre combo Mass Effect 2 / C’est notre jeu, on fait ce que l’on veut. J’adhère. Les compétences sont les mêmes que dans les deux premiers Crackdown et affectent directement les performances et l’aspect de votre agent. Il n’y a qu’à voir Terry Crews en mode gringalet sur la photo ci-dessus pour avoir le cœur déchiré ! Rien que cela motive à récolter de l’Xp pour lui redonner sa carrure monumentale. Comment ? En suivant l’adage « C’est en forgeant que l’on devient forgeron ». Ce type de progression, très simple, naturelle et efficace, est pourtant assez peu répandue (on peut citer les Elder Scrolls par exemple dans un tout autre contexte bien sûr). Ainsi en tuant un ennemi à coups de poings, on récupère des orbes de force.

A contrario, en l’éliminant avec son flingue, des orbes bleus de Tir seront récoltés. Et si l’envie vous prend de panacher votre attaque avec un bourre pif en entrée, une balle en plat de résistance et une grenade en dessert, trois types d’orbes seront absorbés. Simple, efficace et imparable vous dis-je. Et à mesure de la progression dans chaque caractéristique, de nouvelles possibilités se débloquent. Pour les plus jouissives et brutales, je peux citer le poing aérien et le pilonnage.

Pour augmenter l’agilité, il faudra se prendre pour un plombier italien (sans salopette ici), sauter partout et explorer l’île à la recherche d’orbes vertes. Ou participer à des courses contre la montre à travers New Paradise. Enfin, la conduite fait figure de feature hors sujet. Au volant, les sensations sont absentes. Les courses sont certes un challenge mais l’utilité même d’être véhiculé dans le jeu m’est complètement passée au dessus de ma tête chauve. Pas compris. Et là, j’ai fait un rêve ! Non, je plaisante, j’arrête, promis.

Crackdown3-options

« Un jour normal, j’te péterais la gueule. Et c’est un jour normal ». (Lethal Weapons 3)

Les armes à disposition sont d’un sage absolu (et c’est là que j’ai fait le deuil définitif de mon rêve d’un jeu complètement barré où la division par 0 est possible). Pistolets, mitraillettes, fusils, bazooka, armes à énergie, grenades… Trois armes sont équipables en même temps sur votre personnage, de quoi panacher les plaisirs destructeurs. Au final, rien de bien original certes, mais c’est bougrement efficace. Entre cet arsenal, les dashs, les doubles sauts, les techniques de corps à corps, les affrontements sont plaisants, rythmés et parfois massifs. Il n’est pas rare de passer 10 minutes à haute intensité sur la même base ennemie pour la compléter.

Dans ce petit monde ouvert, les avant-postes sont légions. Ils permettent de s’y téléporter, de modifier son arsenal et même de changer le skin de son agent, tout en gardant ses caractéristiques. Si l’envie incongrue vous prend d’abandonner Terry. Crackdown 3 se pare également d’un cycle jour/nuit. Si la journée on se croirait dans Sunset Overdrive (en moins flashy tout de même), la nuit s’apparente à un Tron simulator du plus bel effet. Il est extrêmement plaisant, beau et spectaculaire de se balader, explorer, se battre by night. J’aurai bien aimé pouvoir rapidement passer le temps lors de visite à un avant poste pour toujours jouer de nuit. Dommage.

Un dernier point sur la technique. Le jeu n’est pas d’une beauté renversante. Mais j’aborde le point le plus important : l’action est toujours fluide, malgré parfois une tétrachiée (j’ai le droit de le dire dans un test, ça ?) d’ennemis, d’explosions à l’écran. Pour ne rien gâcher, les temps de chargement sont très courts. Et je remets une couche sur l’aspect très réussi de Crackdown 3 quand la nuit règne sur New Paradise. En fait, un seul point très agaçant m’a gêné dans le jeu. La voix-off de votre supérieur qui vous spamme régulièrement avec ses mêmes réflexions. Pourquoi ne pas nous gratifier des commentaires de Terry Crews ?  Ah oui, ça fait plus de voix à enregistrer si on ne le sélectionne pas. Bon a minima, j’aurai bien apprécié une option pour couper cette voix-off qui fait passer Navi pour une agréable fée. Aucun plantage constaté en 8 heures de jeu, ni bug majeur.

Crackdown3-by-night

Conclusion

Vous l’aurez compris, je fais pas mal de rêves quand je joue à un jeu. Je pars même loin des fois. Mais très bon point, en m’adonnant à Crackdown 3 je n’ai pas eu de cauchemar. Ok, son histoire est archi-classique et sa durée de vie peut paraître un peu légère. De toute façon, je ne m’attendais pas à un scénario béton et les 8h de campagne évitent toute lassitude. Si techniquement il peut parfois sembler un peu rustre, l’action sur-vitaminée, bourrine et massive est constamment fluide. Très sage au niveau de son arsenal mais avec un système de progression bien fichu, je me suis amusé à semer le chaos sur New Providence. Pardon, à aider mon prochain. Pour le moment en solo, mais la possibilité de jouer la campagne à 2 en coop permettra de retourner avec plaisir sur la campagne de Crackdown 3.

Critères d’accessibilité

  Déficience Visuelle   Déficience Auditive
Contraste élevé (réticule de visée)  Sous-titres avec indications d’ambiance
Taille couleur de police  Identification de la personne qui parle
Marquage des ennemis  Police personnalisable
Interface personnalisable  Couleur de police personnalisable
Couleur minicarte personnalisable  Options d’alerte alternatives (vibration, flash…)
Option daltonisme  Sons ambiants signalés (informe sur présence)
Option Text to speech  
Ralentissement du jeu  

Conditions de test

  Caractéristiques TVFull HD   Jeu fourni par l’éditeuroui
  ConsoleXbox One X   Temps passé sur le jeu8 heures
  Niveau de difficultéNormal   Jeu terminéoui
10 Comments

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