Test – RiMS Racing, la simulation moto ultime !

A l’instar d’autres éditeurs, Nacon s’étoffe de plus en plus grâce à l’acquisition de nouveaux studios. Parmi eux, un petit nouveau venu d’Italie a été dévoilé lors de la Nacon Connect de juillet 2020 : RaceWard Studio. Lors de l’événement, la jeune équipe de développeurs a annoncé son tout premier jeu, RiMS Racing. Une simulation de moto bien décidée à venir concurrencer l’un des cadors du genre, RIDE. Globalement, entre son annonce et sa sortie le 18 août dernier, peu d’éléments ont été montré de ce tout nouveau jeu de motos. Ainsi, que vaut le titre de RaceWard Studio face aux grosses licences de Milestone ? Réussit-il à frapper fort d’entrée ? C’est ce que vous allez découvrir dans mon test de RiMS Racing.

Devenez le meilleur des pilotes

De manière générale, le jeu de course est un genre qui peine parfois à se renouveler. Toutefois, certaines productions arrivent à y apporter un vent de fraicheur. C’est tout à fait le cas chez Nacon. On peut citer par exemple la série des WRC avec tout l’aspect management et gestion calendaire de la vie d’une écurie. Du côté de RiMS Racing, de prime abord, on semble tomber dans l’ultra classique. Les menus sont très simples et on atterrit d’emblée dans un quartier général qui sert de hub central à la gestion de toutes les composantes de la carrière. Néanmoins, chacune d’entre elles est bien séparée des autres au sein de la zone. Il est donc aisé d’identifier où se rendre selon que l’on souhaite s’occuper de son pilote ou de sa moto.

Côté courses, RiMS Racing vous met au défi de devenir le meilleur pilote avec 70 événements et de remporter le titre de champion. Si la carrière ressemble à une succession toute bête de courses, divers défis au choix peuvent être proposés chaque jour. Chaque succès fera progresser votre niveau et vous apportera des récompenses. Vous pourrez ainsi non seulement acheter de nouvelles motos et les améliorer, mais aussi acquérir des bonus au sein de votre team. Ceux-ci sont déblocables via des arbres de compétence de différentes natures selon le secteur concerné au sein de votre équipe. Ils vous permettront par exemple de payer moins cher vos pièces, d’en réduire l’usure ou encore de gagner davantage de récompenses à chaque course.

Exigeante et réaliste !

Dès nos premiers tours de roues, le ton est donné : RiMS Racing est une véritable simulation, avec tout ce que ça sous-entend en termes de précision de pilotage. Il faut donc faire attention au dosage de ses accélérations, de ses freinages ou encore de sa trajectoire. Se pencher un peu trop dans les virages, passer de façon trop prononcée sur les vibreurs : c’est la chute assurée. De même, si vous coupez trop allègrement les virages, vous subirez des pénalités en temps plus ou moins conséquentes. Le pilotage y est certes exigeant et demandera un certain entrainement, mais personnellement j’ai vraiment apprécié sa précision et son réalisme. On vit littéralement chaque réaction de la moto. Cet aspect se ressent d’ailleurs lorsque l’arrière commence à zigzaguer, ce qui annonce une chute imminente si l’on ne réagit pas. Il est évidemment possible de régler la difficulté du jeu (que ce soit celle du pilotage ou des bots), mais les possibilités sont quand même restreintes. Malgré que l’on puisse le rendre plus accessible, RiMS Racing reste une simulation pure et dure. Par exemple, on peut coupler les freins avant et arrière, mais il est impossible d’activer un freinage automatique. L’IA quant à elle est un petit peu décevante. Plutôt bourrine, elle n’hésitera pas à venir vous percuter si vous vous trouvez sur sa trajectoire.

Graphiquement, le jeu est vraiment de bonne facture, surtout sur la version Xbox Series utilisée pour ce test. Reprenant majoritairement des circuits officiels, les décors sont superbement bien reproduits, que ce soit les abords de la piste ou même l’aspect de celle-ci. On notera un peu de clipping d’éléments en arrière-plan, mais franchement ce point est très minime. Autrement, le jeu se montre d’une fluidité irréprochable.

Un jeu de passionnés pour des passionnés

RiMS Racing ne se montre donc pas forcément original quant à son architecture globale ou l’organisation de son mode Carrière. Toutefois, il fait bien mieux sur l’ambiance générale et tout l’aspect gestion de la moto. Concernant les cylindrées, malheureusement leur nombre est très restreint actuellement (seulement huit modèles). Toutefois, la qualité de leur modélisation est absolument irréprochable. On s’en rend particulièrement compte lors des phases de montage / démontage de pièces sur les motos. Et oui, car c’est là où RiMS Racing se distingue de ses concurrents ! Certes, le titre de RaceWard Studio dispose de beaucoup moins de bolides qu’un RIDE par exemple. Cependant, tout l’aspect gestion et entretien des motos va bien en plus en profondeur que ce que l’on peut voir habituellement.

Ainsi, RiMS Racing vous offre un management total de votre carrière et de l’entretien/amélioration de votre moto. Chaque course va entrainer une usure de ses éléments (d’autant plus en cas de chutes répétées). Ainsi, il vous faudra toujours veiller à retirer et remplacer les pièces usées / cassées afin de maintenir des performances optimales de votre bolide. Il est même possible de connaître l’état des différents éléments de votre bolide via un passage dans le menu VEM (Vérification de l’Etat de la Moto), même en pleine course. En parallèle, vous pourrez acheter de nouvelles pièces afin de l’améliorer et de la rendre toujours plus compétitive. Plus vous obtiendrez de bons résultats en course, meilleures seront vos finances et la gestion de votre monture. Et même sur cet aspect le jeu de Raceward Studio pousse encore plus loin le niveau de détails. En effet, c’est vous qui démontez les pièces et en remonter de nouvelles via des QTE. Rassurez-vous, assez rapidement il est possible de les automatiser via une pression sur le stick gauche si vous en avez assez. Pareil pour les ravitaillements aux stands. En outre, si pour enlever un élément sur votre moto le démontage d’autres éléments a été nécessaire, vous devrez alors les remonter tous vous-mêmes. Cela ne se fait pas automatiquement.

Conclusion

Avec RiMS Racing, Raceward Studio a réussi pour moi le pari de donner une véritable profondeur à un genre qui peine souvent à se renouveler. Le studio italien m’a véritablement surpris tant je ne pensais pas trouver autant de réalisme. C’est une simulation pure et dure qui retranscrit à merveille toute la complexité du pilotage d’une moto. En plus, avec tout cet aspect gestion de l’entretien et de l’amélioration de notre cylindrée, il affiche une profondeur de gameplay et un niveau de détails que je n’ai jamais vu dans un jeu de motos. Je le conseille vivement à tous les passionnés. Espérons simplement que de nouveaux modèles seront ajoutés ultérieurement.

Critères d’accessibilité

Conditions de test