Avec sa direction artistique cartoonesque, son univers très années 90, Grounded s’adresse au plus grand nombre. De plus, avec ses nombreuses options d’accessibilité et de difficulté, il s’avère une bonne introduction au genre mêlant survie et craft pour s’amuser et explorer à quatre maximum un jardin regorgeant de dangers et de surprises… Attention néanmoins, il n’est pas facile pour autant et s’approprier cet environnement étrangement familier à l’échelle microscopique sera une quête semée d’embûches… et surtout d’insectes. Beaucoup d’insectes.
Un rêve de gosse devenu cauchemar ?
Qui n’a jamais rêvé d’être de la taille d’une petite souris, d’un remake de “Chérie, j’ai rétréci les gosses“, ou d’avoir le skill d’Ant-Man ? Je ne parle pas de ses talents de magicien mais bien de rétrécir à l’extrême… Merci de suivre. C’est le point de départ de Grounded, qui emprunte d’ailleurs à plein de références lors de sa cinématique d’ouverture. Les années 90 y sont bien représentées avec tous les clichés possibles et les bien jolies couleurs pas du tout embarrassantes 30 années après^^. La musique aussi fait écho et m’a fait pensé à Stranger Things. Cette brève introduction installe instantanément une ambiance vraiment singulièrement séduisante : entre les Goonies pour le côté bande de copains et un aspect plus horrifique. Enfin, je pousse un peu pour le “horrifique”, ça dépend comment vous vous entendez avec les insectes…
Des ados ont disparu et les voilà émergeant d’une petite valise métallique, réduits à la taille d’une batterie de manette 360. Bien sûr amnésiques, sinon ça ne serait pas drôle, ils vont devoir découvrir par leurs propres moyens comment et pourquoi ils se retrouvent dans ce jardin, tout en survivant dans un environnement ô combien familier et anodin mais terriblement hostile et dangereux. Sur fond d’expériences scientifiques hasardeuses, de laboratoires abandonnés, de survie et de quête initiatique, tout est réuni pour que tout le monde y trouve son compte.
Des araignées. Il a fallu que ce soient des araignées…
Si le contenu et la direction artistique rendent Grounded mignon et attachant, ainsi que parfaitement adapté à toute la famille, la difficulté est néanmoins au rendez-vous dès le départ. Avec les gestions de la faim, de la soif, de l’endurance, évidemment de la santé, ça fait déjà pas mal de paramètres à prendre en compte. Ajoutons à ça des combats brouillons et délicats contre les insectes vite flippants, il va falloir s’accrocher. De plus, pas grand chose n’est indiqué. Là, Grounded va sans doute diviser. Les uns vont être rebutés et s’en retourner quand d’autres vont embrasser ce parti pris et faire appel à l’une des choses qu’on oublie quand on grandit : la curiosité.
Avec son univers étrangement familier au sound design génial, déambuler, découvrir ce jardin est un régal. On se la joue Robinson Crusoé version bac à sable, avec obligation de se débrouiller avec les moyens du bord pour s’armer, s’outiller, se protéger, faire des campements. Ainsi, le jardin qui à l’échelle macroscopique est d’un ennui mortel devient pour un tout petit être, un terrain de jeu plein de surprises, de dangers qu’il faudra apprivoiser.
Grounded est jouable jusqu’à quatre en coopération et sans dimension PvP, aucune pression donc de voir ses installations vandalisées. Par contre, attention aux insectes qui s’avèrent féroces et particulièrement rancuniers. Alors oui, il y a une option pour afficher de simple sphères à la place des araignées flippantes. Mais on ne va pas se mentir, ça casse tout même l’âme de ce jeu où elles incarnent les prédatrices ultimes. Moi qui suis arachnophobe, je les ai laissées pour profiter à fond de l’expérience. Je suis un peu maso…
De la survie tout public ?
L’accessibilité et autres options liées à la difficulté sont très nombreuses et autorisent vraiment à toutes les générations de joueurs et joueuses à découvrir ce genre mêlant survie et craft à gogo. La carte est vaste, parsemée de mille et une surprises. Parcourir des distances de quelques centimètres prend tout de suite des allures de périples. Ici, une canette de soda chelou permettra tout de même de s’hydrater quand là, une balle crevée cachera un labo abandonné. Ou encore une simple haie devient une canopée inexpugnable et envahie d’araignées. Il y a tant et tant à découvrir qu’il est navrant de ne disposer que d’une carte version 8 bit, assez moche, peu pratique et difficilement lisible. De même, le HUD ne dispose pas d’une boussole en haut de l’écran qui faciliterait grandement l’exploration. Présentement, il faut tâtonner, contrôler souvent la map dans le menu… C’est assez pénible.
Un autre regret réside dans le bestiaire limité aux insectes. Alors il est certes très réussi. Où sont les petits rongeurs ? Les taupes ? Et au-delà des araignées et autres invertébrés belliqueux, je signale les majestueuses coccinelles. Elles paraissent énormes et tracent leur chemin comme si le monde autour et les ados modèle de poche étaient insignifiants. L’impression de voir en ces créatures l’équivalent microscopique des baleines, aussi pacifiques qu’imposantes. Elles imposent surtout le respect ! Tout comme l’ensemble du travail réalisé par les équipes d’Obsidian qui réalisent le tour de force, à partir d’un jardin banal de banlieue ennuyeuse, de lui donner une vie et une âme.
Critères d’accessibilité
Déficience Visuelle | Déficience Auditive | |
✘ Contraste élevé (réticule de visée) | ✘ Sous-titres avec indications d’ambiance | |
✔ Taille couleur de police | ✔ Identification de la personne qui parle | |
✘ Marquage des ennemis | ✔ Police personnalisable | |
✔ Interface personnalisable | ✔ Couleur de police personnalisable | |
✘ Couleur minicarte personnalisable | ✘ Options d’alerte alternatives (vibration, flash…) | |
✔ Option daltonisme | ✘ Sons ambiants signalés (informe sur présence) | |
✔ Option Text to speech | ||
✘ Ralentissement du jeu |
Conditions de test
Détails TV | 4K | Jeu fourni par l’éditeur | oui | |
Console | Xbox Series X | Temps passé sur le jeu | 10 heures | |
Niveau de difficulté | normal | Jeu terminé | non |
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