Il y a des titres qui, par leur concept ou leur patte graphique, attisent votre curiosité. Pour ma part, One Hand Clapping en fait clairement partie. Dès les premières images, j’étais sous le charme. Et c’était sans compter une trouvaille de gameplay qui amène un incroyable élan de fraîcheur. Bref, je vais vous expliquer en quoi ce titre indépendant doit trouver sa place parmi votre ludothèque, surtout si vous êtes adeptes d’expériences originales.
Il va falloir donner de la voix
Si, d’apparence, One Hand Clapping est un jeu de plateforme / réflexion tout à fait classique, il arbore fièrement une mécanique de gameplay fort originale. En effet, vous allez devoir utiliser votre voix pour progresser. À l’aide d’un micro USB, il vous faudra chanter, ou plutôt fredonner, afin d’interagir avec ce qui vous entoure, et de manière générale, progresser. Soulever une plate-forme, éclairer votre chemin. Les quelques impacts qu’aura votre voix seront indispensables pour voir la fin du chemin.
Cette originalité est à saluer, du moins, dans un premier temps. Car on finit cependant par se lasser de fredonner ce qui nous passe par la tête, lors des premières minutes de l’aventure. Et après avoir reproduit le générique de Halo de nombreuses fois (c’est obligatoire, puisque notre voix bénéficie d’un joli écho en ressortant sur le jeu), je me suis résolu à sortir un « huuuum » monocorde, sans aucune poésie.
Mais fort heureusement, le titre parvient à redynamiser le concept. Chanter, c’est bien, mais savoir quand et comment, c’est mieux. En effet, il faudra parfois se taire pour débloquer la situation. Et de nouvelles phases de gameplay vous demanderont par exemple de varier votre ton. C’est le cas dès le deuxième niveau, où l’on se retrouve à dos d’oiseau. Un chant grave le fera descendre tandis que des sons aigus le feront monter. Plus tard, il faudra aussi suivre une partition de la façon la plus juste possible, ou créer une plateforme dont la hauteur dépendra de la note fredonnée.
Un chanteur sachant chanter sans son chien… ou quelque chose dans le genre.
Dès le lancement de One Hand Clapping, un message d’avertissement nous prévient : pour profiter de ce jeu, il faudra utiliser de préférence des écouteurs, mais surtout, sa voix et un micro USB. C’est obligatoire. Et pour bien paramétrer son expérience de jeu, on pourra régler deux choses. La sensibilité de l’accessoire (non, il ne s’agit pas de choisir la quantité de larmes versées) et la gamme. Cette dernière option est indispensable pour adapter votre voix. Chacun a ses préférence de hauteur de chant, et pour réussir correctement certaines énigmes, il sera nécessaire de pouvoir atteindre toutes les notes.
Malheureusement, ma progression fut entravée par une mauvaise reconnaissance de ma voix. Malgré toutes mes tentatives, difficile de bien retranscrire à l’écran ce que je chante. La flèche apparaissant à l’écran était bien trop fébrile, et certaines énigmes m’ont demandé de recommencer de trop nombreuses fois. Au bout de quelques sessions, j’ai tenté de remplacé l’accessoire. Merci Rock Band, car l’un de tes micros a réussi là où celui de Guitar Hero a échoué (alors qu’il fonctionne très bien sur Let’s Sing). Il faut croire que les développeurs avaient choisi leur camp dans la guerre des jeux musicaux !
Un univers en-chant-eur
L’autre gros point fort du titre est sans conteste son ambiance. Entre des graphismes de dessins animés, assez simplistes mais vraiment réussis et colorés, des musiques envoûtantes et une histoire touchante, je suis vraiment tombé sous le charme. Tout au long de l’aventure, notre petit héros bleu rencontrera beaucoup de variété. Dans les décors, déjà, puisque vous traverserez six biomes, mais aussi dans les mécaniques de gameplay.
En effet, à chaque niveau, vous jouerez d’une manière différente. Si on sent certaines inspirations pour quelques niveaux (je pense par exemple à Braid), je n’ai pas eu cette sensation de déjà-vu. L’histoire est courte, comptez une poignée d’heures, mais elle se suit sans aucune lassitude. Je pourrais cependant lui reprocher son niveau de difficulté, un peu trop bas. Mais au moins, il sera accessible au plus grand nombre. Et les textes traduits en français en sont une preuve supplémentaire.
Il suffit d’ailleurs de regarder le nombre de touches utilisées pour finir de s’en convaincre : le stick gauche pour déplacer le personnage, A pour sauter, B pour remettre une énigme à zéro, et LB/RB vous serviront pour certains passages. C’est tout. Mais si on cherche un défi, il faudra le trouver dans la liste des succès du jeu. En effet, près de la moitié consiste à réussir certains passages sans faire aucune erreur. Il faudra faire preuve de précision dans sa voix. Et c’est loin d’être facile, surtout au bout d’une heure ou deux de jeu : les cordes vocales se fatiguent vite !
Conclusion
Bad Dream Games nous prouve ici qu’il est tout à fait possible de sortir des jeux originaux et efficaces. Avec une mécanique de jeu atypique et une ambiance captivante, One Hand Clapping a de bons arguments. Malheureusement, il vous faudra un micro USB pour profiter de cette expérience courte et un peu trop facile. Le dépaysement est cependant au rendez-vous, et je ne regrette pas une seule seconde la poignée d’heures où j’ai donné de la voix.
Test réalisé par Jiteubey.
Critères d’accessibilité
Déficience Visuelle | Déficience Auditive | |
✘ Contraste élevé (réticule de visée) | ✘ Sous-titres avec indications d’ambiance | |
✘ Taille couleur de police | ✘ Identification de la personne qui parle | |
✘ Marquage des ennemis | ✘ Police personnalisable | |
✔ Interface personnalisable | ✘ Couleur de police personnalisable | |
✘ Couleur minicarte personnalisable | ✘ Options d’alerte alternatives (vibration, flash…) | |
✘ Option daltonisme | ✘ Sons ambiants signalés (informe sur présence) | |
✘ Option Text to speech | ||
✘ Ralentissement du jeu |
Conditions de test
Détails TV | OLED 4K | Jeu fourni par l’éditeur | Oui | |
Console | Xbox Series X | Temps passé sur le jeu | 6 heures | |
Niveau de difficulté | / | Jeu terminé | Oui |
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