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Test – Battlefield 2042, la guerre, c’était mieux avant

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En 2016, Battlefield 1 fut un choc pour moi. Avec son ambiance sonore à la fois effroyable et terrible, son coté guerre des tranchées rythmée par les obus projetant boue et sang m’avait séduit pendant des très nombreuses heures. Las, Battlefield V à coté faisait pâle figure avec un rendu beaucoup moins viscéral, pour un résultat plus froid et mécanique. Un très large bond temporel a été exécuté pour cette nouvelle itération, et ce n’est pas un bon bond. Non, le résultat me laisse plutôt amer, voire acide. Voici ce que j’ai retenu de mes quelques sessions de Battlefield 2042

Note : nous sommes trois à la rédaction à avoir essayé Battlefield 2042. Voici donc les avis de Zayow, Klaw et Bibi (qui assure également l’intro et la conclusion).

Où sont les champs de batailles d’antan ? (avis de Bibi)

Première déception, connue d’ailleurs depuis des lustres, il n’y a pas du tout de campagne solo. Évidemment, elle aurait sans doute accouché d’un scénario basique mais aurait tout de même eu le mérite de poser les bases et les enjeux de ce Battlefield. Hélas, une simple cinématique essaie sans y parvenir de nous présenter ce futur où les nations se sont effondrées et où deux blocs s’affrontent. Pourquoi ? Ben… parce que. Les USA et l’URSS se mettent sur la tronche à travers le globe, sur X cartes, dans une guerre présentée comme totale. 

Mais jamais on y croit. Jamais on ne se sent impliqués dans des combats qui ressemblent plus à un grand lasergame sophistiqué qu’à un conflit moderne. Sans y penser, sans réfléchir, mécaniquement, on se contente donc de courir de zones en zones, de capturer, enchainer les frags ou les respawns… jusqu’à la fin de la partie. Le rendu global n’aide pas non plus. Les cartes ont un vilain air de déjà vu et paraissent vides. Paradoxal quand on pense qu’en conquête, jusqu’à 128 soldats virtuels peuvent participer à ce dimanche après-midi d’airsoft campagnard. Évidemment, je grossis le trait, car entre amis, en vraie escouade, BF 2042 peut être source de satisfaction. Et encore, je ne sais pas très bien comment convaincre des potes de venir sur un jeu sans âme. Car BF 2042 n’est pas mauvais en soi, il est surtout générique, sans surprise, creux, triste, gris.  

Dernier de la classe (avis de Zayow)

Battlefield 2042 n’est pas un mauvais titre, mais une expérience non aboutie. Malgré son report, on sent qu’il n’est pas achevé. Les décors ne sont pas moches mais fades. Il manque un petit quelque chose pour dire « BANCO, c’est l’expérience parfaite pour cette fin d’année ». Pour commencer, les menus sont chaotiques, ce n’est pas une chose aisée que de savoir comment remplacer son arme. Les classes sont désuètes puisqu’il est possible de faire un sniper avec sa caisse de soin ou de réarmement. Je trouve ça vraiment dommage. Niveau gameplay, nous sommes sur du Battlefield classique. Le gros plus de cette épisode est la présence d’intempéries. Se battre au cœur d’une tempête procure de bonnes sensations. De plus, le fait d’être 128 sur des cartes gigantesques sème le chaos, mais un chaos logique puisque c’est la GUERRE ! Cependant, avec ce nombre gargantuesque de joueurs ajouté à mon skill déplorable, il était fréquent de me retrouver mort sur le champ de bataille.

Plus dure sera la chute (avis de Klaw)

J’attendais énormément Battlefield 2042. Même sa bêta boguée jusqu’à la moelle m’avait finalement beaucoup plu. Mais sous réserve que plusieurs points rencontrés dans celle-ci soient corrigés. Et si la majorité des bugs les plus évidents ont disparu, il reste malgré tout beaucoup trop de soucis. Et ce sont malheureusement majoritairement des problèmes qui ne pourront pas être résolus facilement via quelques patchs. Bien sûr, l’équilibrage laisse encore (beaucoup) à désirer sur plusieurs points, comme ces hélicos indestructibles sur certaines cartes pour un peu que le pilote ne soit pas trop mauvais. Mais ça, ça se corrige. Les menus qui ne ressemblent à rien aussi, et sont inutilement complexes. Mais c’est un classique de la série. On peut parler également des bugs rigolos, comme ces véhicules qui peuvent monter sur les murs. À la verticale donc. Je ne pensais pas qu’on aurait fait autant de progrès sur l’adhérence au sol d’ici 2042. Mais tout ça, ce sont des détails finalement. Non, ce qui pose vraiment problème est ailleurs. Déjà côté contenu, c’est très très léger. Peu d’armes, peu de cartes. Il faudra attendre de voir le rythme d’ajouts, mais si j’en crois mon expérience sur Battlefield 1 et Battlefield V, je ne suis pas particulièrement rassuré. Et puis il y a tous ces choix de design qui paraissent tellement improbables que je pensais que c’étaient des points tronqués dans la bêta. Mais non.

Passons au vrai gros souci : le rythme du jeu. Les cartes sont grandes. Très grandes. Et ça devait être compensé par le passage de 64 à 128 joueurs. Sauf que dans les faits, ça ne fonctionne pas. Tout le monde se concentre sur les « choke points », et il y a donc encore plus de monde sur ces zones de combat. Mais tout le reste est vide, atrocement vide. Ce qui entraine des scènes de bataille très nerveuses… suivies si vous survivez de passages où il ne se passe rien et où vous courrez en ligne droite pour tenter de rejoindre le prochain lieu où ça se bat. Le tout en espérant ne pas prendre une balle de sniper sortie de nulle part entre temps. Quoique, ça peut permettre de revenir en combat plus rapidement… Mais en espérant surtout que la baston ne soit pas finie le temps que vous arriviez sur site, sinon, c’est reparti pour une balade. Et la possibilité d’invoquer des véhicules n’importe où ne suffit pas, loin de là, puisqu’il y a généralement une dizaine de véhicules disponibles à un instant t. Pour 128 joueurs. Bref, on s’ennuie la majorité du temps, à mon grand regret.

J’aborde à peine ce qui tourne autour du jeu : les mini scènes gênantes en début et fin de partie, les gains d’expérience qui n’en finissent pas ou encore le retour systématique au menu principal après une partie. Tout ça contribue à une perte de temps considérable pendant laquelle on ne joue pas vraiment, voire pas du tout. Ajoutez à cela l’absence de continuité dans le matchmaking, ce qui fait que vous pouvez tomber trois fois de suite sur la même carte, même faction. Un plaisir. Parlons enfin des spécialistes, grosse nouveauté annoncée de cet épisode : c’est raté. Tous les personnages se ressemblent, il n’y a plus de classe attitrée et la plupart des gadgets sont… gadgets. Et comme il n’y a plus de tableau de score, plus personne ne veut jouer avec des objets de soutien car ça n’apporte aucune gratification. C’est ballot, c’était une autre grande force de Battlefield : on pouvait finir premier sans tuer personne, juste en aidant son équipe. Et bien oubliez, de toute façon il n’y a même plus de classement. Pas la peine d’espérer se remonter le moral en détruisant des bâtiments dans un gros tank, l’interaction avec le décor a elle aussi pratiquement disparu, à quelques murs près. Inutile de continuer, vous aurez compris que je suis désabusé. Tout ça est bien dommage, car le gunplay est bon, les points d’intérêt des cartes plutôt bien agencés et c’est joli selon les coins (mais loin de la claque graphique). Il y a toujours ces petits moments épiques, mais ils sont noyés au milieu d’un ennui trop récurrent et de choix de game design ratés ou non finalisés. Les 2 modes de jeux supplémentaires relèvent un peu le niveau, même si on fait très vite le tour de Hazard Zone (un mixte pvpve). Portal lui est probablement la meilleure partie du jeu. Il permet de retrouver systèmes de jeu, maps et classes de précédents épisodes (Battlefield 1942, Bad Company et Battlefield 3). Et même, pour les plus téméraires, de mixer tout ça pour des parties improbables, un moteur de règles de jeu poussé étant fourni. A voir ce que les joueurs en feront ! Pour autant, je n’achète pas l’épisode 2042 pour rejouer aux épisodes précédents en plus joli, et surtout pas dans cet état. Un jeu qui aurait mérité au moins six mois de développement supplémentaires…

Conclusion

Une régression et une déception. Alors qu’il tente de mettre en scène des conflits ultramodernes, voire futuristes, Battlefield 2042 se loupe et rate complètement sa cible. L’implacable machine auparavant bien huilée est grippée, enrayée et accouche d’un jeu massivement multijoueur sans âme. J’ai vraiment eu l’impression de participer à une session d’airsoft plutôt qu’à une guerre totale et sans merci. 


Critères d’accessibilité

  Déficience Visuelle  Déficience Auditive
✘ Contraste élevé (réticule de visée)✘ Sous-titres avec indications d’ambiance
✘ Taille couleur de police✘ Identification de la personne qui parle
✘ Marquage des ennemis✘ Police personnalisable
✘ Interface personnalisable✘ Couleur de police personnalisable
✘ Couleur minicarte personnalisable✘ Options d’alerte alternatives (vibration, flash…)
✘ Option daltonisme✘ Sons ambiants signalés (informe sur présence)
✘ Option Text to speech
✘ Ralentissement du jeu

Conditions de test

 Détails TV4K  Jeu fourni par l’éditeuroui
  ConsoleXbox Series X et PC  Temps passé sur le jeu10 heures
  Niveau de difficultéN.A.  Jeu terminénon
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