Test – Tales of Symphonia Remastered, la honte a un prix

Je voulais l’aimer. Tout mon être était préparé pour revivre cette aventure fantastique et épique. Malheureusement, les bugs à foison, des freezes et la paresse des nouveautés m’empêche de recommander ce Tales of Symphonia Remastered. Pire, sa version d’origine se paie le luxe d’être plus stable et fluide que son homologue moderne. Malgré tout mon amour pour ce jeu, proposer un remaster de cette piètre qualité à destination avant tout des fans de la première heure est abject. Aucun standard n’est fixé, la fainéantise et l’appât de l’argent rapide ont pris le dessus sur le respect que la licence mérite. Une honte vendue 40€, plus proche d’un demake que du remaster. Passez votre chemin si vous voulez préserver vos souvenirs d’enfance et votre portefeuille.

Un diamant qui ne demandait qu’un polissage

L’épisode Tales of Symphonia a une place de choix dans le cœur des fans de la série. Premier opus à être sorti sur le marché européen, de nombreux joueurs dont moi ont découvert la franchise grâce à lui. Un opus qui brillait par l’aventure qu’il proposait et lui a même valu le titre de meilleur JRPG de la Gamecube. Abordant des thématiques comme la lutte des classes, l’éducation et le racisme, le jeu a plus de profondeur que son apparence ne le suggère. Les personnages sont tous hauts en couleur, certains attachants, d’autres énervants, mais chacun avec une personnalité propre. Le gameplay ne démérite pas, du moins en son temps. Particulièrement dynamique, il proposait des combats en temps réel avec un contrôle de chaque personnage, chose rare pour à sa sortie en 2003. Jouissant d’une belle durée de vie sur la trame principale, énormément de contenus annexes et secrets à découvrir, tout le matériel est là pour proposer une nouvelle mouture qui permettra aux nouveaux joueurs de découvrir le titre. Alors que s’est-il passé pour arriver, à ce point, à briser les facettes et créer de nouvelles inclusions ?

Choisir le mauvais matériau de départ

Voyez-vous, l’un des premiers problèmes vient du choix de la version d’origine pour aboutir au remaster. Tales of Symphonia est d’abord sorti sur PS2 et Gamecube puis quelques années plus tard sur PS3. Malheureusement, c’est cette dernière version qui a été sélectionnée pour créer le jeu que nous avons aujourd’hui. Si celle-ci avait du contenu additionnel par rapport à sa consœur chez Nintendo, elle se reposait surtout sur la version PS2 tournant à 30 images par seconde. Une hérésie sachant que la version Gamecube atteignait sans problème les 60 FPS. Afin de proposer toutes les compétences ultimes, cinématiques, skins et quêtes additionnelles présents dans les versions de chez Sony, Bandai Namco a ainsi fait le choix de partir sur cette dernière. Pour quiconque a connu le jeu sur Gamecube, cela relève de l’hérésie tant le confort procuré par une fréquence d’image plus élevée sur un jeu de cette durée est indéniable. D’autant qu’il est plus simple d’ajouter du contenu que de modifier une fréquence d’image sur tout un titre. Le drame ne s’arrête malheureusement pas que sur cet aspect.

Quand le dégoût et l’amertume remplacent la nostalgie

La fréquence d’image n’est pas le seul problème rencontré sur le titre. L’animation des personnages est catastrophique avec des saccades à plusieurs reprises, hors et en combat. De nombreux freezes montant jusqu’à trois secondes avant de franchir une porte, affronter un adversaire, changer de scène, ont fini d’enterrer mes espoirs. Le coup de grâce est venu du rendu graphique à l’écran. C’est plus lisse, mais l’aliasing est présent tout le long sur un écran 4K. On se retrouve avec un service minimum d’un upscale bête et méchant. Certains textes ont même ce triste « effet escalier » dans les menus. La Gamecube sortait une image en 480p en son temps pour des tailles de téléviseurs plus petites. À l’époque, le jeu était superbe et les temps de chargement minimes. Il ne peut en être dit de même pour ce Tales of Symphonia Remastered, testé sur un disque dur externe et le SSD interne de la console. Certes, le jeu n’est pas optimisé Xbox Series X|S, mais il ne restera pas dans les annales du plus beau et fluide remaster. Tous ces soucis ne se limitent pas à la version Xbox de ce test. En comparant avec d’autres joueurs sur Switch, le jeu subit également le même traitement avec des problèmes pour certains similaires (qualité visuelle) et pour d’autres complètement différents (noir trop profond dans les cinématiques, chute de FPS). Bandai Namco s’est excusé pour la version Switch et prépare un patch sans date annoncé. Cependant, toujours aucun mot concernant les autres versions du jeu deux semaines après sa sortie…

J’ai apprécié :

• Retrouver des personnages attachants
• La bande son

J’ai moins aimé :

• Les bugs
• L’animation catastrophique
• Les chargements plus longs que sur Gamecube
• D’être pris pour un pigeon

Critères d’accessibilités

Conditions de tests