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Test – Ghost Recon Breakpoint, le verre à moitié vide.

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Pour apprécier Ghost Recon Breakpoint, il faut faire le deuil de l’immersion, de la survie et de la crédibilité. Si le joueur y parvient et voit le verre à moitié plein, il s’amusera de très nombreuses heures sur Auroa, seul ou accompagné de ses potes (si ça fonctionne). Par contre, s’il le voit à moitié vide, la déception est telle que Ghost Recon est difficilement recommandable. A vouloir agréger de manière artificielle et forcée 300 milliards de features et composantes RPG à sa licence Ghost Recon, Ubisoft a accouché d’une caricature, d’un opus boursouflé et d’un TPS générique, au final. Ainsi, au regard de vos exigences personnelles, il peut être au mieux un divertissement honnête. Au mieux…

Rien à voir avec Aurora, Illinois.

En 2017, Ubisoft avait opéré un tournant décisif pour Ghost Recon, sa licence stratégie/action avec un Wildlands ouvert, prenant, à savourer entre amis et au contenu gigantesque. Une réussite. Deux ans après, et avec son habitude (et savoir-faire) d’agréger les mécaniques de jeu du moment, l’éditeur français réussit-il à faire de sa suite,  un indispensable de l’action/aventure/survie en coop? C’est ce que je vous propose de découvrir dans le test de Ghost Recon Breakpoint (GRBP).

Jace Skell, le PDG de Skell Tech, a un rêve. Une vision. Mais surtout une masse de thunes et de ressources pour mener à bien sa petite utopie techno-écologicodurable, établie sur l’archipel d’Auroa. Mais que s’y passe-t-il ? Rien de bon, évidemment. Car d’une part, un bâtiment de l’US Navy a mystérieusement sombré à son large, et d’autre part, les communications avec les responsables de Skell Tech sont coupées. Ni une ni deux, une escouade des forces spéciales est envoyée « enquêter » sur Auroa. Et ni une ni deux, c’est (encore) la cata. Les hélicoptères sont abattus, les pertes, massives et le matos, détruit. Même la sauce à burger est foutue. C’est la merde. On découvre assez vite l’antagoniste principal, un certain Walker, incarné par Jon Bernthal. Celui-ci n’est pas content. Mais alors pas du tout. Il s’est emparé de l’île avec ses Wolves, sa garde rapprochée composée d’anciens Ghosts renégats. C’est la merde on vous dit.

Découvrir les tenants et aboutissants du scénario de GRBP n’est bien sûr qu’un joyeux prétexte pour se balader sur l’archipel d’Auroa, mener à bien de nombreuses missions principales, secondaires, de récupération de matos dans les installations de Skell Tech ou chez les autochtones. Comme son prédécesseur, toutes ces opérations de sabotage, destructions et récupération vous occuperont de très nombreuses heures. J’en suis à une quinzaine et la sensation vertigineuse de n’avoir pas fait qu’une petite partie du soft. Un contenu très généreux, donc. Quelqu’un a dit indigeste ?

Fab !‏ @fabien_soccio « Est qu’on peut faire du surf comme dans point break ? Ça permettrait de surprendre l’ennemi en le prenant à revers, de l’autre côté de l’île ! »

Non, et c’est un scandale. Les possibilité ne sont donc pas infinies…

No, Nomad no cry

Dans ce TPS en mode ouvert, le joueur incarne un membre d’élite de Spec Ops, nom de code Nomad, qu’il faudra personnaliser en premier lieu. Nomad est sensé(e) être la crème de la crème du chien de guerre… on dirait plutôt le meilleur de ce qui reste. Puisque comme d’habitude, votre perso repart de zéro (avec une endurance d’un fumeur asmathique), avec tout un arbre de talents à se coltiner, avec pléthore de gadgets à débloquer et autres techniques de ouf comme : faire de meilleures nouilles qui tiennent plus au bide du bidasse. Je ne déconne (quasiment) pas. Par ailleurs, quatre classes de soldat sont disponibles, assez classiques avec le bourrin, le sniper, le soigneur et le furtif, chacune avec ses bonus associés et sa capacité spéciale. De quoi satisfaire tout le monde et varier les plaisirs en multi. Quand ça marche. Mon expérience de coop s’est résumée à une heure cauchemardesque avec deux éminents membres de la XboxSquad. On a galéré à se rejoindre. Entre deux bugs, on a galéré à se retrouver. On a galéré à faire des missions ensemble. On a galéré au point de dégoûter mes deux amis du jeu. You’ll never walk alone disait le poète, ben il ne connaissait pas GRBP.

OK, avec des patches, ces bugs et autres couacs ne seront bientôt qu’une histoire ancienne, mais il y a plus grave. Largement plus problématique. Car là, on va toucher à l’essence même de GRBP. L’ambiance de survie, d’urgence absolue avec la quasi-destruction de l’escouade de Nomad est ruinée dès la fin du prologue. En effet, au bout d’une heure, on rejoint une base rebelle servant de hub aux joueurs du monde entier. On y voit des gugus courir dans tous les sens, sauter… au revoir l’immersion et bonjour la 7ème compagnie. Cette cassure, cette vilaine sensation se retrouvent dans tous les autres aspects du jeu. Difficile donc de s’investir complément quand les mécaniques de jeu tournent au grand guignol.

La survie à tout prix… Mouais, a tout pris, plutôt.

Nomad glane de l’Xp et monte en niveaux et compétences. Classique. Mais il y a une deuxième progression, avec le niveau d’objets dont votre perso s’équipe. Comme dans d’autres productions d’Ubisoft (où le loot a du sens) on se retrouve à accumuler jusqu’à 300 objets sur soi ! À ramasser des palanquées d’armes et protections de plus en plus puissantes et de qualité de plus en plus élevée. Le tout avec un code couleur que l’on ne présente plus représentant la rareté de l’équipement. Donc, pour un jeu où on est seul, derrière les lignes ennemies, sans ressource, sans contact avec sa hiérarchie…  ben ça va en fait !? On a largement le temps de se faire un pique-nique. Ça tombe bien, on peut.

Mais Ghost Recon Breakpoint appelle ça un bivouac, et c’est magique. Non, c’est vrai. Rendez-vous compte, on peut y fabriquer des seringues qui guérissent TOUT en quelques secondes, blessure par balle, fracture… ! Mais merde, pourquoi l’armée US se garde ça pour elle ?  Ça vaut des milliards ! Surtout que c’est super facile à fabriquer : un suffit de se mettre en pleine pampa, faire un jeu… bonjour les conditions de fabrication. Nomad ne devrait pas s’injecter ça [émoticône pensive]. Bon, je me moque gentiment mais là aussi, l’immersion est brisée. Qui peut croire qu’un soldat peut fabriquer une seringue de qualité pharmaceutique en pleine jungle. Mais mince, au lieu d’un tel dispositif médical de haute technicité, c’est compliqué de mettre ça sous forme d’un cataplasme façon grand mère ? Bon, je passe sur le fait qu’on peut aussi crafter des drones et gadgets au feu de camp. Z’avez capté que le pique nique, c’est magique.

Je Vous Wankul @EmeuSama « Bah du coup, il y aura-t-il un skin surfer ???? Éventuellement un canon à requin pr les lancer sur les ennemis façon sharknado ??? »

Au vu du grand portenawak ambiant, cela ne m’étonnerait qu’à moitié que ce soit une récompense après avoir acheté toutes les compétences techno. à confirmer,donc.

Ils sont où les lamas ? Restés en Bolivie.

La carte de GRBP est conséquente, même si elle doit être moins GIGANTESQUE que celle de Wildlands. Je ne sais pas, pas mesuré. Mais ce n’est pas la taille qui compte, m’voyez. L’important, de toute façon, c’est ce que l’on y fait. Et bien, en dehors des points d’intérêt que sont les nombreuses installations de Skell tech, villages et ruines… pas grand-chose au final. On rencontre des patrouilles ennemies, quelques civils en train de papoter et 354 milliards de plantes à récolter pour faire des seringues ou des rations. C’est tout. Et où sont les animaux ? Ah si il y a quelques sangliers, quelques autres gentilles créatures. Mais pas de prédateurs. Pas de serpents à l’horizon, pas de tarentules qui pourraient empoisonner le joueur. Et donc le cataplasme de mamie : inutile, merci pour elle.

Je le disais, il y a tout de même une quantité astronomique de lieu à visiter et où s’infiltrer. Là aussi, il y a matière à redire. Il est pénible de se glisser derrière un ennemi, sans bruit, tranquillement, furtivement… pour qu’il vous entende finalement comme pas magie à deux pas de lui. Le système de couverture automatique est également tout pété. Dans les bâtiments, Nomad passe son temps à se coller au mur, et nous, à se décoller, pester et regretter de ne pas appuyer sur une touche pour se cacher. Ah par contre, pour grimper aux échelles, là, il faut appuyer sur (X) ! Logique 2000.

Une balle peut changer l’histoire.

Bon, dans cet océan de trucs qui ne vont pas, il y a heureusement un truc qui a été conservé. Le tir à la tête est toujours fatal, au moins pour les ennemis sans casque. Les Wolves et autres mastodontes requerront 2 ou 3 tirs. Ouf. Avec le niveau des équipements décrit plus haut, il y avait de quoi craindre une « divisionisation » de Ghost Recon. Il n’en est rien. Les seules barres de vie ennemies sont sur les drones. Mais alors, c’est quoi l’intérêt d’avoir des équipements de niveaux de plus en plus élevés ? Ben euh, mais si, car certains ont des perks ! Mouais… +1% en vitesse sur des godasses, tu peux te le garder ce « bonus », merci.

Graphiquement, Ghost Recon Breakpoint est globalement convaincant. Même s’il est perclus de bugs en tout genre pour le moment. Les véhicules sont maniables, même s’ils ont un aspect assez générique, une apparence « jouet » accentuée par leur dimensions bizarres comparées au perso. Voir ci-dessus. Mention spéciale aux motos héritées de Wildlands, qui sont enfin praticables plus de 10 mètres. Là, on peut les conduire 13,5m. Cool. Enfin, GRBP, même en difficulté standard relève des challenges. Même si l’IA des antagonistes est débile, elle ne se laisse pas faire et vous demandera du répondant pour survivre. Tiens, de la survie après tout. Nice.

Anonyme « Est-ce que le masque de boue purifie les pores du visage ? Ou est-ce que c’est juste pour l’infiltration ? »

Oui, et oui.

Critères d’accessibilité

  Déficience Visuelle   Déficience Auditive
✘ Contraste élevé (réticule de visée) ✘ Sous-titres avec indications d’ambiance
✔ Taille couleur de police ✔ Identification de la personne qui parle
✘ Marquage des ennemis ✘ Police personnalisable
✘ Interface personnalisable ✘ Couleur de police personnalisable
✘ Couleur minicarte personnalisable ✘ Options d’alerte alternatives (vibration, flash…)
✔ Option daltonisme ✘ Sons ambiants signalés (informe sur présence)
✘ Option Text to speech  
✘ Ralentissement du jeu  

Conditions de test

  Détails TV4K   Jeu fourni par l’éditeuroui
  ConsoleXbox One X   Temps passé sur le jeu16 heures
  Niveau de difficultéintermédiaire et avancé   Jeu terminénon
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