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Test – GYLT, âmes insensibles, s’abstenir

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GYLT aborde un sujet extrêmement dur et d’actualité : le harcèlement scolaire. La jeune Sally, plongée dans un cauchemar à la croisée des chemins de Stranger Things, Silent Hill et Alan Wake, va tout faire pour sauver sa petite cousine disparue et maltraitée. Les décors, les ennemis, la lecture des journaux sont autant de coups de poings à l’estomac pour nous raconter le calvaire de la gamine égarée. Outre la noirceur de ses décors, de son ambiance et de son propos, GYLT est un bon jeu d’infiltration, guère difficile mais prenant… et surtout finit en “apothéose” avec un épilogue d’une cruauté rarement expérimentée en jeu vidéo. Un conte moderne en somme.

“Peut être que les autres ont raison…

Dans une ville abandonnée, vide de ses habitants, Sally recherche sa cousine éperdument. Emily a disparu depuis quelques semaines, sans laisser de trace. Comme si elle n’avait jamais existé. Ah si, que pour se faire maltraiter, humilier, martyriser par ses camarades de classe. Mais ce n’est pas bien grave, c’était pour rire, non ? Et voici Sally partie dans une odyssée dans l’école métamorphosée en purgatoire effroyable, hantée par des créatures au sourire figé et tout aussi effrayant. Malaise garanti.

Les premiers instants, où l’on suit Sally pénétrer une ville exsangue, font invariablement penser à la licence Silent Hill, le coté éroticoflippant en moins. De même, le côté petite bourgade typique américaine sans histoire et le pouvoir de la lumière conféré par une simple lampe torche font écho à Alan Wake de façon claire. Et ce ne sera pas du luxe (ahah) car j’ai rarement expérimenté un jeu aussi sombre. Que ce soit formellement ou sur le fond d’ailleurs. Mais là, je parle avant tout de l’ambiance ténébreuse qui règne en ces lieux qui ont vu la jeune Emily en martyre de ses camarades. Ce côté également monde à l’envers à la “Stranger  Things” fait mouche et installe des sensations contradictoires. Cette école, parait bien familière mais très largement altérée… En effet, des éléments fantastiques nous plongent dans un cauchemar sidérant. Je ne citerai que ces pantins figés pour l’éternité dans des postures grotesques mimant de mauvais traitements, ou ces portes barrées par des tentacules reliés à des yeux géants qui fixent sans discontinuer Sally.

Outre l’école, Sally traversera un gymnase prison, un centre culturel exposant des œuvres torturées traumatisantes. L’altération de cette bourgade ne trompe pas : difficile de destiner GYLT aux enfants. Les graphismes naïfs a priori compatibles tout public se fracassent sur un propos dur, sur l’histoire d’une gamine, Emily, qui en vient à douter de l’intérêt de vivre quand tous les jours sont autant de calvaire… Rude. Et quelques phrases lues dans les journaux intimes récupérés sont autant d’uppercuts. “Peut être l’ai-je mérité”. “Le pire, c’est ceux qui regardent sans rien dire”. “Peut être que les autres ont raison… 

… Peut être que je suis nulle”

La mise en scène aussi impose le respect. La petite Sally que nous incarnons est suivie à la troisième personne, et surtout avec un angle de vue tel que j’ai eu l’impression qu’elle était écrasée par les décors, perpétuellement encerclée et surtout une anomalie en ces lieux. Ce monde en tout cas n’est pas pour les vivants. Il est hanté par des ombres au sourire vitrifié inquiétant. 

Dans ce jeu d’évitement et d’infiltration, Sally dispose tout de même de contre-mesures pour se défendre ou faire diversion. Du haut de ses 11 ans, elle peut certes se faufiler un peu partout mais chose incroyable, ne peut pas grimper de simples caisses. Alors il faut faire exactement ce qui est prévu : résoudre un petit puzzle élémentaire pour activer un truc qui libérera une échelle par exemple. Si les niveaux traversés sont grands, on se rend bien vite compte que tout doit se faire dans un ordre précis. La sensation de liberté est donc moindre… et en même temps, une telle sensation paraitrait un peu bizarre eu égard au cauchemar dans lequel Emily patauge. 

En soi, GYLT n’est guère difficile. Les piles pour la lampe et les soins sont nombreux et l’IA des ennemis est très limitée. Dans ce genre de jeu, les combats de boss sont souvent une galère sans nom et je tiens à souligner que dans GYLT, ils sont plus que corrects. Mention spéciale pour le boss final que l’on vit depuis son point de vue. Incroyable. Cela donne une dernière séquence palpitante… avant un épilogue particulièrement cruel. Le happy end se mérite et pour obtenir la meilleure des trois fins, il faudra faire preuve d’humanité pendant le périple et sauver des âmes en peine. De quoi relancer l’intérêt d’un nouveau run. Pour finir, GYLT est intégralement doublé en français. Ne boudons donc pas notre plaisir.

https://youtu.be/GsH4xXFBuRY

J’ai apprécié :

  • Un des jeux les plus sombres auquel j’ai joué
  • La noirceur du propos, captivant et dérangeant
  • Un conte convoquant Silent Hill, Stranger Things et Alan Wake, rien que ça !
  • Un bon jeu d’infiltration, avec de quoi se défendre
  • Les collectibles qui retracent le calvaire d’Emily
  • Avec trois fins, une bonne rejouabilité
  • 9 heures de jeu pour un premier run
  • Le jeu en VF intégrale

J’ai moins aimé :

  • Trop facile ?

Critères d’accessibilité

  Déficience Visuelle   Déficience Auditive
✘ Contraste élevé (réticule de visée) ✘ Sous-titres avec indications d’ambiance
✘ Taille couleur de police ✅ Identification de la personne qui parle
✘ Marquage des ennemis ✘ Police personnalisable
✘ Interface personnalisable ✘ Couleur de police personnalisable
✘ Couleur minicarte personnalisable ✘ Options d’alerte alternatives (vibration, flash…)
✘ Option daltonisme ✘ Sons ambiants signalés (informe sur présence)
✘ Option Text to speech  
✘ Ralentissement du jeu  

Conditions de test

  Détails TV4K   Jeu fourni par l’éditeurOui
  ConsoleXbox Series X   Temps passé sur le jeu9 heures
  Niveau de difficultéNA   Jeu terminéOui
5 Comments

5 Comments

  1. Bybymax

    7 juillet 2023 at 11h21

    Merci pour cet article, je vais me laisser tenter, notamment pour aborder le harcèlement scolaire avec mes élèves et leur montrer comment le JV dénonce aussi ce comportement toxique.

  2. anomen

    19 juillet 2023 at 12h25

    Je l’avais remarqué dans le Game Pass, votre test m’a décidé à le faire. Merci

    • Bibi

      19 juillet 2023 at 13h46

      Merci pour ton retour mais attention : GYLT n’est pas dans le gampe pass (pour le moment^^)

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