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Test – Necromunda : Hired Gun, le nanar survitaminé du fast-FPS

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Alors le titre de cette critique peut paraître violent et sauvagement péjoratif. Mais ce n’est qu’en apparence car comme beaucoup, j’ai une réelle affection pour les séries B. Faites avec les moyens du bord, avec souvent de bonnes idées et parfois des ambitions surdimensionnées, elles ont ce petit je ne sais quoi, ce romantisme qui me fait chavirer. Le dernier exemple en date, dans un tout autre genre évidemment, est Daymare 1998. Allez, je vous en dis plus dans le test de Necromunda : Hired Gun.

De rouille et de sang 

Necromunda, ça vous parle ? Moi pas du tout, je sais au plus que cela s’inscrit dans l’univers de Warhammer 40K. Et au vu du design et ambiance générale entre Dark SF, western et punk, il a de sérieux atouts et atours pour plaire. Et c’est le cas, l’univers est dingue. Et pendant les treize chapitres de la campagne, que dire de l’architecture ! Tout y est baroque et gigantesque, décadent et massif, gothique et démesuré, grotesque et outrageusement macabre. Rien que ça. Non, il y a aussi la rouille. Omniprésente. 

Oubliez la SF propre sur elle. Ici, le dernier truc propre semble dater d’un temps très largement révolu. Dans le monde de Necromunda, tout n’est que métal rongé, mares de sang figé et décomposition généralisée. La norme ISO 14001, connais pas. Et dans cet enfer, des gangs ultra violents se battent pour les quelques miettes qui restent. Rouillées elles aussi à n’en point douter ^^. 

C’est dans ce contexte qu’intervient notre “héros”, à choisir parmi quinze personnages pré-définis. Un (ou une) mercenaire dont les parties mécaniques faites de bric et de broc semblent ne tenir qu’à un fil de cuivre. Là également, on est loin des augmentations de Deus Ex avec son esthétique léchée et proprette. Et après un contrat foireux faisant office de prologue, le voilà embarqué dans une histoire abracadabrantesque dans laquelle je ne me suis quasiment jamais senti impliqué… jusqu’à la fin qui est assez maline. Mais chut. Néanmoins, certains moments de bravoure attisent tout de même la flamme comme une séquence dingue et digne du gouffre de Helm.

Le plein de biomécanique de jeu 

Comment tu fais quand tu veux que ton personnage principal acquière subitement des pouvoirs ? Une morsure d’araignée mutante ? Non, même elles ne s’aventurent pas dans les bas-fonds. Hum, une exposition à des radiations ? Ha ! Ha ! Perdu, mais cela aurait pu dans l’absolu… Mais non, tout comme dans Cyberpunk, il s’agit d’un implant cérébral. Celui-ci va débloquer des capacités extraordinaires qui va complètement dynamiser le gameplay. Sans pour autant le dynamiter.  

C’était ma grande crainte. Que les nouveaux pouvoirs de notre avatar soient une purge. Et il n’en est rien. Au contraire, ils sont d’une rare qualité ! L’esquive, la course sur les murs, le double saut, auxquels s’ajoute le grappin, tout est intégré parfaitement. C’est simple, ce FPS a priori générique s’en retrouve transfiguré, sublimé. Les combats déjà brutaux gagnent en énergie et en vigueur. Et en agressivité également car comme dans DOOM, tuer les ennemis qui vous auront blessé active un soin salvateur. Vous poussant avec un plaisir non dissimulé à prendre sans cesses des risques. Avec toutes ces mécaniques certes déjà vues par ailleurs, les affrontements massifs contre des dizaines et des dizaines de malfrats prennent des allures de ballet macabre. Une danse de la mort crado, gore et jouissive. 

En plus d’un fast-FPS, des composantes RPG s’invitent à la fête. Grâce à la puce, le mercenaire va se doter de plus de bouclier, de vitalité, débloquer et fortifier de nouveaux pouvoirs. Contre espèces sonnantes et trébuchantes. Il ne travaille pas bénévolement le Doc du hub où le porte-flingue se pose entre deux chapitres. On y retrouve aussi de quoi modder les armes et même le mastiff qui nous accompagne ! L’argent ne sera jamais un problème d’ailleurs. Avec les flingues, armures, et autres joyeusetés récoltées en missions, le héros devient vite littéralement une machine de guerre.

Il faut avoir le cœur bien accroché 

Toutes ces composantes de fast FPS et RPG devraient faire de Necromunda : Hired Gun un hit. Oui mais le rendu graphique et la technique viennent largement ternir le tableau. En 1080p et tendant vers le 60 fps, j’ai souvent eu l’impression de bouillie informe devant moi. Oh certains panoramas valent le coup d’œil mais le tout en mouvement peut incommoder. 

Je signale que tous les dialogues sont doublés en français ! Bravo, bel effort. Je souligne également que beaucoup de personnages partagent la même voix. J’appelle ça le syndrome Metro 2033 où la voix française d’Al Pacino était utilisée à tort et à travers rendant parfois difficile la compréhension des scènes cinématiques. Cela prend même une dimension supplémentaire avec la mercenaire que j’incarnais et une gangster qui se parlaient mal au cours d’un long dialogue. Avec la même voix. Un grand moment. Mais ce n’est pas tout car en général, le ton est un peu à côté de la plaque, un brin surjoué ou un peu trop mécanique. Moi, ça ne me dérange pas, cela renforce le coté nanardesque que j’apprécie tant. Je dois être maso. 

En plus de la campagne qui occupe bien pendant quinze heures, des très nombreux contrats secondaires indépendants seront à disposition. Selon la difficulté, ce sera l’occasion de se looter et de gagner un peu de caillasse et de prolonger le plaisir. Pour finir, je regrette que le chien ne soit pas toujours à nos côtés. Il n’est au final qu’une capacité à activer parmi les autres, apparaissant le temps de mordre et buter quelques méchants puis disparaissant le temps d’un cooldown.

Conclusion 

Sans ses lacunes techniques, Necromunda : Hired Gun aurait pu prétendre à être plus qu’un nanar mêlant Dark Science-Fiction, punk crado et western sanguinolent. Néanmoins, avec ses composantes réussies de Fast-FPS et de RPG, il a de quoi joyeusement occuper les moins regardants. J’en fais partie et en garderai un bon souvenir de défouloir spectaculaire, dansant et brutal.


Critères d’accessibilité

  Déficience Visuelle  Déficience Auditive
✘ Contraste élevé (réticule de visée)✘ Sous-titres avec indications d’ambiance
✘ Taille couleur de police✘ Identification de la personne qui parle
✘ Marquage des ennemis✘ Police personnalisable
✘ Interface personnalisable✘ Couleur de police personnalisable
✘ Couleur minicarte personnalisable✘ Options d’alerte alternatives (vibration, flash…)
✘ Option daltonisme✘ Sons ambiants signalés (informe sur présence)
✘ Option Text to speech
✘ Ralentissement du jeu

Conditions de test

 Détails TV4K  Jeu fourni par l’éditeuroui
  ConsoleXbox Series X  Temps passé sur le jeu15 heures
  Niveau de difficulténormal  Jeu terminéoui
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