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Test – Resident Evil 2, same player, shoot again

Resident-Evil-2-Remake

Je suis une compagnie de jeux vidéo fondée en 1983 qui a édité plus de 500 titres et établi des franchises à succès dont certaines s’étalent sur plus d’une quarantaine de suites. Je n’ai pas attendu la mode des remaster pour vendre de nombreuse fois mes plus grands hits et le jeu qui va nous intéresser aujourd’hui ne fait pas exception à la règle. Mon nom commence par Cap et fini par Com, je suis… je suis ?


Après un lancement fracassant en 1996 qui verra le titre se vendre à plus de 5 millions de copies tout en intronisant le terme de Survival Horror, la série des Resident Evil n’a jamais cessé de surprendre et de se réinventer à chaque nouvelle itération, tout en préservant l’héritage de ses gloires passées. En effet, bien que les notions de remake et autre remaster ne datent pas d’hier, c’est une des premières sagas à avoir proposé un lifting graphique et ludique d’envergure à l’un de ses titres. Le premier Resident Evil s’étant vu refaire le portrait quelque 6 années après sa sortie initiale. S’en sont suivi quantité de portages HD des épisodes les plus récents tout en omettant volontairement les opus précédents : le relatif échec commercial de Resident Evil sur gamecube ayant provoqué la modification d’orientation de la série. Il faut croire que les temps ont changé puisque le jeu qui nous intéresse aujourd’hui est une relecture de Resident Evil 2, un titre sorti sur PlayStation en 1998.

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Si la base du titre reste la même, de profonds changements ont été entrepris afin de rendre l’expérience accessible aux nouveaux joueurs tout en proposant quelque chose de frais et de familier aux vétérans de la série. Du commissariat au NEST, les lieux traversés conservent leur identité tout en offrant une approche différente. Les décors précalculés ont cédé leur place à une vue à la troisième personne qui tend à rendre le slalom entre les zombies beaucoup plus difficiles tout en simplifiant grandement la visée. Les affrontements ne seront pas plus aisés pour autant, comme vous pourrez vous en rendre compte dès votre premier face à face avec un Licker. En guise d’équilibrage, le jeu propose des sauvegardes automatiques et infinies en mode normal et une visée assistée en facile. Un mode hardcore accessible dès le début vous permet de jouer avec les contraintes de l’époque en matière de sauvegardes, limitées au nombre de rubans encreurs en votre possession.

D’autres changements ont été opérés tels qu’une modification des énigmes et de l’emplacement des objets clés ainsi que des armes, mais également un passage avec un personnage secondaire qui a subi de profondes transformations. Finalement, une évolution peu glorieuse dans la pratique puisque les nostalgiques devront se contenter d’une nouvelle bande sonore à moins de débourser les 2,99 € demandés pour le pack « version originale » sur le Microsoft Store.

La nuit des morts

Resident Evil 2 démarre sur une cinématique de toute beauté qui nous laisse entrevoir des animations faciales parmi les plus réussies qu’on ait pu admirer dans un jeu vidéo. Un camionneur mastiquant un hamburger alors que la radio relate les faits d’une mystérieuse épidémie ravageant la ville. Le temps d’un « renversement de situation » plus tard, et nous nous retrouvons aux commandes de Leon S. Kennedy en train de faire le plein sur une aire d’autoroute. Enfin, il faut le dire vite puisque celui-ci va très bientôt être entouré de zombies plus intéressé par la carotide du jeune homme que par les twinkies disponibles au comptoir. Après ce petit instant shopping au travers des rayons de la supérette, Leon tombe nez à nez avec Claire Redfield et ils finissent par s’enfuir tous deux en direction de la bourgade paisible de Raccoon City qui abrite les quartiers d’une certaine Umbrella Corporation… Générique.

Séparé par les aléas de la vie, mais surtout par la conduite irresponsable du camionneur précédemment cité, vous vous retrouverez bien vite dans le commissariat de la ville qui marquera le point de départ d’une histoire abracadabrante à base de complots et de machination politique, avec un zeste de zombie dedans.

Malgré les changements opérés pour cette version, Capcom a su préserver ce qui fait le sel de la série tout en modernisant l’expérience de jeu. C’est ainsi qu’on passera la majeure partie de son temps à chercher les clés capables d’ouvrir des portes munies du symbole correspondant tout en se frayant un chemin parmi les différentes créatures qui tenteront de nous barrer la route. On retrouve également les énigmes à base de pictogrammes dont la collecte de documents sera nécessaire au déchiffrage.

Là où Resident Evil 2 change de son prédécesseur numérique, c’est avec l’arrivée d’un certain personnage qui aura une fâcheuse tendance à vous gâcher la vie tout en générant des pics de stress intéressants. Celui-ci interviendra à plusieurs moments de l’histoire et aura pour mission de vous en coller une dont vous vous souviendrez longtemps. Capable de se déplacer librement dans tout le commissariat, il vous traquera et ne vous laissera souffler que dans les moments ou vous serez dans une pièce sécurisée. Celles-ci disposent pratiquement tout le temps d’une machine à écrire qui vous permettra de sauver votre partie, mais également d’un coffre qui servira d’emplacement de stockage temporaire, la place disponible dans votre inventaire étant fortement limitée… mais extensible par la découverte des sacoches adéquates.

T’as pas une gueule porte-bonheur !

Bien entendu le bestiaire du jeu ne se contentera pas uniquement du personnage mystère, mais impliquera quantité de zombies évolués dont les dénominations ont certainement dû être une des sources d’inspirations d’Elon Musk pour la nomenclature de ses célèbres voitures. Mais encore, entre autres, des dobermans zombifiés et des plantes capables de vous oneshot si vous n’avez plus de moyens de défenses secondaires : couteaux — grenades à fragmentations et flashbangs. Heureusement pour vous, votre arsenal, limité à un simple pistolet au début de l’aventure, s’étendra et pourra être amélioré sous réserve que vous trouviez les différents éléments dissimulés ici et là. Il s’agit des plantes de couleurs pour régénérer votre santé, de la poudre, combinable en munitions et des balles de différents calibres que vous ramasserez tout au long de vos pérégrinations. En quantité généreuse dans le mode de difficulté le plus simple, mais bien plus rare en mode hardcore.

Limité à la campagne de Leon pour votre première partie, vous aurez la possibilité de poursuivre l’aventure dans un scénario bis avec Claire une fois les crédits de fin passés. Ce scénario B vous fera traverser les mêmes environnements, dont certains inédits, mais d’une manière différente. Tout en changeant certaines énigmes ou emplacements d’objets, il apporte un éclairage nouveau sur l’histoire et son déroulement. C’est donc seulement au bout d’une quinzaine d’heures de jeu, dont 9 rien que pour votre premier run, que vous pourrez apprécier la vraie fin du tire.

La cerise sur le gâteau prendra la forme d’un mode supplémentaire intitulé The 4th Survivor. Impliquant un soldat répondant au doux prénom de Hunk, celui-ci devra s’échapper du manoir à la force de ses chargeurs, et ce, le plus rapidement possible. J’ai échoué à 30 mètres de la porte durant mon deuxième run donc autant dire que la difficulté n’est pas des plus relevées pour autant que vous ne cherchiez pas le scoring à tout prix. Et en parlant de notations, sachez encore qu’un grade viendra saluer votre performance en fin de partie et récompensera les meilleurs d’entre vous par des munitions illimitées, tandis que des défis intégrés au jeu vous permettront de débloquer des concepts arts et des modèles 3D à consulter sans modération.

Wésidente iveul…touuu

Je dois dire que j’ai été plutôt déçu de ne pas entendre la voix du narrateur en lançant ma partie. J’aurais dû m’en douter puisque l’épisode 7 avait déjà fait fi de celui-ci, mais tout de même ça fait comme un petit quelque chose de moins. Malgré tout, on est en terrain connu et ma foi le jeu est réussi techniquement. Les environnements traversés ont tous un charme particulier et sont extrêmement détaillés. Exception faite des égouts, esthétiquement en retrait par rapport au reste du titre.

Resident Evil 2 bénéficie de superbes éclairages et d’une ambiance glauque parfaitement maîtrisée. Les animations sont belles, le gore est… très gore, et les textures sont la plupart du temps d’excellentes factures pour un résultat à l’écran qui en jette franchement… si ce n’était le flou omniprésent. Je ne sais pas ce que Capcom a fichu avec ces versions Xbox, mais l’image est malheureusement presque toujours molle en comparaison de ce que l’on peut voir ailleurs. Alors que le framerate, lui, tient la route en permanence. Est-ce dû à la solution d’antialiasing utilisée (un AA temporel similaire à celui entrevu dans Quantum Break) ? Aux aberrations chromatiques censées donner du cachet à l’image ? Ou encore à un mauvais réglage de la profondeur de champ (ce qui me semble l’hypothèse la plus plausible à la vision de certaines cinématiques dont la netteté n’est jamais là où on l’imagine) ? Toujours est-il que le rendu n’est pas aussi parfait que l’on serait en droit de l’attendre d’un titre qui tourne au-delà de 1080 P sur une one X.

Le HDR n’est pas non plus à mettre au crédit du jeu et nous laisse le même genre d’impressions délavées que le récent Red Dead Redemption 2 malgré quelques moments de grâces ici et là.

Une direction artistique réussie malheureusement entachée par des problèmes absents de la version PC et qui trahissent probablement un manque d’optimisation ou simplement la gourmandise du RE engine sur console.

Côté sonorité, on nage en plein bonheur. Le Dolby Atmos, pour les mieux équipés, permet d’entendre les pas de l’inconnu tout autour et au-dessus de nous. Sans oublier un mixage binaural absolument fantastique pour qui souhaite jouer au casque et offrant une nuance rarement atteinte en matière d’immersion et de localisation du son en fonction de l’environnement.

La VF est d’excellente facture et n’a pas à rougir face à la piste audio originale. Le tout est baigné par une bande sonore tout à fait dans le ton et qui, à vrai dire, pourrait bien être meilleure que les compositions de 1998. J’irai même jusqu’à dire qu’elle sied bien souvent mieux à l’action. Seul le bruit des armes aurait mérité un peu plus d’impact et d’attention. Mais c’est vraiment pour chipoter tant le travail effectué sur l’ambiance du titre est impeccable.

Toujours vivant !

Deux semaines après la sortie du remaster d’Onimusha Warlords, Capcom nous prouve qu’ils sont tant capables de paresse que de génie. Resident Evil 2 appartient bien évidemment à la deuxième catégorie. J’ai découvert le titre en 98, mais avais abandonné en cours de route pour une raison qui m’échappe. C’est donc grâce à cette version que je fais la connaissance aujourd’hui de ce titre emblématique d’une série qui ne l’est pas moins.

Après un épisode 7 non dénué de défauts mais qui a eu le mérite de transporter la saga vers des horizons différents, Resident Evil 2 se présente comme une excellente relecture de l’original. Agrémenté de mécaniques remises au goût du jour, pour qu’anciens et nouveaux joueurs y trouvent leur compte. J’ai été accroché par l’histoire simple et efficace tout en faisant fi du look un peu étrange des personnages principaux. Mon seul véritable reproche concernera le cœur du jeu, basé sur des allers-retours multiples, qui a forcément pris un coup de vieux par rapport aux épisodes récents nettement plus linéaires. Mais cela est une affaire de goût plus que de raison tant Resident Evil 2 démontre à chaque instant le respect de son sujet initial. Espérons que la réception critique et publique de cet épisode pave la voie à d’autres remaster du même calibre. Apparemment Capcom n’est pas tout à fait contre l’idée.


Critères d’accessibilité

Déficience Visuelle Déficience Auditive
Contraste élevé (réticule de visée)  Sous-titres avec indications d’ambiance
Taille couleur de police  Identification de la personne qui parle
Marquage des ennemis  Police personnalisable
Interface personnalisable  Couleur de police personnalisable
Couleur minicarte personnalisable  Options d’alerte alternatives (vibration, flash…)
Option daltonisme  Sons ambiants signalés (informe sur présence)
Option Text to speech  
Ralentissement du jeu  

Conditions de test

Caractéristiques TV4K HDR Jeu fourni par l’éditeurnon
ConsoleXbox One X Temps passé sur le jeu15 heures
Niveau de difficultéRun A Normal / Run B Facile Jeu terminéoui
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