Test – Aliens : Dark Descent, la Reine est fière de ce rejeton

Tout en respectant le matériau de base, à savoir le deuxième film de la saga, Aliens : Dark Descent en apporte une variation tout à fait passionnante pour tout accroc au Xéno. Au-delà du décorum “Alien”, le titre parvient à exister et à apparaître comme un jeu d’action/tactique solide, prenant, exigeant. Il se pare aussi d’un côté X-COM quant à la gestion de la base et notre attachement aux Marines sous nos ordres. En perdre un est toujours un drame quand la fierté satisfaisante se fait sentir à chaque promotion de nos protégés. Une belle réussite et un challenge à la hauteur de la mythologie Alien.

Bip

A la Weyland-Yutani, ce sont d’éternels plaisantins. Toujours à faire des farces à base de conteneurs chargés de Xéno et envoyés dans des colonies. Ah ça fait de chouettes pranks que ne renierait pas Marcel Béliveau. Bon, blague à part, évidemment que la corporation s’échine à vouloir exploiter coûte que coûte le potentiel des Aliens pour faire des méga profits de batard. Ce sous texte anticapitaliste à la base de la saga (assez rigolo et ironique pour des grosses productions d’ailleurs) se retrouve ici avec encore une fois une MEGA merdouille qui finit en drame absolu. Après un prologue présentant les bases de gameplay et les prémices d’un scénario prenant et haletant, tout un peloton de Marines se retrouve coincé sur une planète colonie, Lethe.

Leur vaisseau Otago, désormais une épave, fera office de base pour le petit groupe de survivants. Et il y a du boulot. Rétablir les communications avec “l’extérieur”, pérenniser ce QG fait pour le moment de bric et de broc, sauver les colons du péril absolu et tenter de survivre, tout simplement. Sacré programme en perspective

Bip bip

Alors même que l’action se déroule ici en temps réel, j’ai tout de suite pensé à X-COM quand j’ai lancé Aliens : Dark Descent. Car c’est bien toute une escouade que l’on commande et contrôle. Avec chacun des points faibles, on a sous notre responsabilité des êtres faillibles, sujets au stress par exemple, dont la prédominance pendant les missions oblige à surveiller constamment l’état psychologique des soldats. Extrêmement prenant et objet de tension. Chaque guerrier a une faille, l’une est maladroite, l’autre paranoïaque et plus les aliens se font pressants, plus ils sont susceptibles de dérailler, à savoir foirer leur rechargement, être imprécis etc.

Avec leur blaze et la possibilité de les personnaliser, on s’y attache ! Moi j’ai vite eu mes préférés et en perdre, bouffé par un Alien reste un drame. Les voir ensuite monter en niveaux, acquérir de nouvelles aptitudes est délectable et addictif. On perd ensemble, on cane ensemble. Même si on peut paramétrer la difficulté, le jeu reste exigeant et ne pardonne pas les égarements de commandement. Les Humains, même entraînés, ne font pas le poids contre la Bête et le seul espoir réside dans la relative discrétion et le groupe. Cette leçon d’humilité, de ne pas foncer dans le tas comme un dératé, rend chaque excursion ardue et installe une tension palpable. Accentuée par le bip du radar. Ce petit signal sonore est ce qui peut sauver la vie et être le dernier bruit entendu quand il se fait insistant. Ambiance garantie.

Bip bip bip bip bip !!!!!!!!!

Les niveaux traversés sont immenses, sur plusieurs niveaux et demanderont plusieurs incursions pour compléter tous les objectifs. En effet, les blessures et l’effondrement psychologique de vos soldats écouteront parfois drastiquement la mission prévue. Chaque sortie ne fait ainsi comme un explorateur dans un scaphandre, entre la soif de découverte, d’exploration et la conscience que tout ne tient qu’à un fil, que tout peut s’arrêter au détour d’un couloir, à cause d’une embuscade de Xénomorphe…

Les déplacements et les combats se déroulent en temps réel, seule concession, un menu gèle l’action pour choisir un coup spécial comme un lance grenade ou de lance flamme. Les décors participent également à la tension et sont dans le respect dans la licence. Pas de magnifique paroi immaculée, ici tout est rouillé, sale et souillé. Une autre idée de l’épopée spatiale. Très crédible, non ? En tout cas, sur moi, cela fonctionne à fond et je me suis passionné pour cette course en avant, cette course contre la monstre, la reine, dont la rencontre fait toujours son petit effet. Un très bon divertissement tactique, plein de suspens et qui peut plaire même au delà de la licence.

J’ai apprécié :

• Tout le décorum et l’ambiance de la saga : un bel hommage
• L’aspect X-COM, on aime nos Marines !!!
• D’une tension incroyable, on est dans l’inconfort tout le temps
• La caméra libre pour apprécier la DA sombre, rouillée et décrépie
• Les combats, tactique et sans merci
• La gestion du stress apporte un réel plus dans l’ambiance
• C’est Alien, quoi
• Voix en VOSTFR, Interface et sous-titres en français

J’ai moins aimé :

• Quelques bugs (écrans noirs) qui obligent à relancer le jeu
• Perdre mes soldats… Je ne peux que m’en prendre à moi_même

Critères d’accessibilité

Conditions de test